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⚔️ Test – Ghost of Yotei : le katana du fantôme reste affûté

Cinq ans après le triomphe de Ghost of Tsushima, le studio Sucker Punch revient avec Ghost of Yotei, une suite exclusive à la PS5 qui tente de sublimer la formule sans la trahir. Exit Jin Sakai, place à Atsu, une guerrière hantée par la vengeance et bien décidée à terrasser les Six de Yotei, responsables du meurtre de ses parents. Le tout se déroule dans la région enneigée d’Ezo, sous l’œil du majestueux mont Yōtei.

Le récit conserve le souffle cinématographique du premier volet : émotions, rebondissements et mise en scène soignée rythment une aventure poignante. On regrette seulement de ne pas pouvoir influencer certains choix moraux, une liberté narrative que des titres comme The Witcher 3 ou Baldur’s Gate 3 avaient su offrir.

🗺️ Un monde ouvert plus maîtrisé

Si tu as retourné Tsushima, tu seras en terrain connu. Ghost of Yotei reprend la même structure : exploration, sanctuaires, duels, et bases ennemies à libérer. Mais cette fois, la carte se veut plus organique, avec des quêtes secondaires mieux intégrées et des PNJ aux préoccupations réalistes.
La nouveauté ? Un monde plus vaste et plus libre, où tu peux décider de l’ordre de ta vengeance. Même si certaines zones restent verrouillées par progression, la sensation de liberté demeure plus forte.

Les modes Kurosawa, Miike et Watanabe (inspiré par le créateur de Samurai Champloo) offrent chacun une ambiance unique : du noir et blanc classique à la modernité musicale.

🥷 Des combats plus exigeants et intenses

Le système de combat a gagné en profondeur. Chaque arme possède désormais ses propres forces et faiblesses, poussant le joueur à alterner katana, yari ou kusarigama selon l’adversaire. L’IA se montre plus agressive et punit sévèrement les erreurs, rendant chaque affrontement plus stratégique.

Les combats contre plusieurs ennemis deviennent de vrais défis, mais la caméra parfois capricieuse et le ciblage imprécis peuvent encore frustrer. Heureusement, les mécaniques d’assassinat furtif permettent de respirer entre deux duels épiques.

🐺 Des ajouts subtils, mais bienvenus

Cette suite introduit de nouvelles mécaniques :

  • alternance entre passé et présent d’Atsu,

  • compagnon-louve pouvant intervenir en combat,

  • peinture spirituelle remplaçant les haïkus,

  • repas préparés au campement pour des bonus temporaires.

Rien de révolutionnaire, mais tout concourt à enrichir l’immersion et à donner à Ghost of Yotei une personnalité propre.

🌅 Un fantôme perfectionniste

Graphiquement, le jeu brille de mille feux : paysages sublimes, effets lumineux saisissants et fluidité exemplaire sur PS5. Quelques bugs mineurs persistent, mais rien qui n’entache la beauté de l’ensemble.
Si le titre n’apporte pas de bouleversement majeur, il raffine chaque aspect de Tsushima avec précision. Une expérience plus fluide, plus maîtrisée, mais aussi moins surprenante.

💮 Verdict final

Ghost of Yotei n’est pas une révolution, mais une magnifique évolution. Sucker Punch n’a pas pris de risques inconsidérés : le studio a préféré affûter son katana plutôt que de forger une nouvelle lame. Résultat : un jeu d’action d’une élégance rare, où la vengeance et la beauté se mêlent dans un ballet de lames et de neige.

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