Nous sommes en lâan 281 de notre Ăšre. Lâempereur Probus vient de triompher des Goths et lâEmpire romain semble au sommet de sa puissance. Pourtant, les astrologues annoncent une prophĂ©tie glaçante : dans 129 ans, Rome sâeffondrera. AprĂšs la mort soudaine de Probus et de ses successeurs, lâespoir repose sur un homme : DioclĂšs dâIllyrie, soldat choisi par les dieux pour changer le destin.
đ Une conclusion reliant les prĂ©cĂ©dents tomes
Ce troisiĂšme tome clĂŽt la trilogie Civilisations, aprĂšs la CrĂšte et lâĂgypte. On y retrouve le fil rouge des enfants de Seth, figures mystĂ©rieuses traversant les Ă©poques sans subir les affres du temps. Ce choix narratif permet de relier les volumes mais Ă©loigne le rĂ©cit de toute rigueur historique. Le fantastique prend le dessus, transformant Rome en une scĂšne de prophĂ©ties et de complots divins.
đ· Entre excĂšs romains et intrigues sanglantes
La scĂ©nariste France Richemond met en avant des clichĂ©s attendus : violences dans lâarĂšne, orgies romaines, assassinats pour accĂ©der au pouvoir impĂ©rial. Si ces Ă©lĂ©ments offrent du spectacle, ils manquent dâun vĂ©ritable ancrage social ou historique. Lâobsession des personnages pour les prĂ©dictions cĂ©lestes devient rĂ©pĂ©titive, et lâaccumulation de meurtres finit par affaiblir lâimpact dramatique.
đ Un final en demi-teinte pour la trilogie
La sĂ©rie avait dĂ©butĂ© fort avec la plume de Simona Mogavino, riche et inspirĂ©e. Malheureusement, ce dernier volume apparaĂźt plus faible, privilĂ©giant la mise en scĂšne dâexcĂšs au dĂ©triment dâune rĂ©flexion profonde sur Rome et son fonctionnement. Les illustrations, bien que dĂ©taillĂ©es, participent Ă cette dĂ©mesure graphique sans vĂ©ritable subtilitĂ©. RĂ©sultat : une conclusion spectaculaire mais qui laisse un goĂ»t dâinachevĂ© pour les amateurs dâhistoire antique en quĂȘte dâauthenticitĂ©.
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