Avec School of Villains, Hiromasa Okujima s’attaque une nouvelle fois au genre furyo, mais en y injectant une dimension politique et totalement déjantée. L’histoire se déroule au lycée Biran, un établissement dirigé par un clan yakuza qui contrôle l’ombre du Japon. Derrière ses murs se joue bien plus qu’une scolarité : c’est une véritable lutte pour le pouvoir.
👉 On suit Jôichirô Kirinji, fils du Premier Ministre, bien décidé à gravir les échelons du lycée pour ne pas répéter l’humiliation subie par son père.
⚔️ Des rapports de force et une ascension politique
L’intrigue repose sur une mécanique simple mais efficace : chaque statut scolaire (délégué de classe, bureau des étudiants, etc.) représente un échelon à gravir pour espérer diriger un jour le clan Biran… et donc le Japon. Ce parallèle entre hiérarchie scolaire et hiérarchie politique donne au récit un ton original, renforcé par un humour décalé qui surprend.
😂 Humour absurde et rixes déjantées
Là où Okujima se démarque, c’est dans la manière dont les loubards s’affrontent. Oubliez les bastons traditionnelles : ici, les conflits se résolvent via des jeux absurdes (chifoumi version hardcore, oshi-zumo, duel au crayon remplacé par un couteau…). L’idée est drôle, mais son exécution manque parfois de rythme et de préparation, laissant un goût de potentiel non exploité.
🖌️ Un style brut et énergique
Graphiquement, Hiromasa Okujima livre un dessin vif et brut, avec des designs de personnages qui accrochent rapidement. Certains visages se démarquent déjà par leur charisme, et l’auteur conserve son mélange d’action et d’humour reconnaissable. On sent toutefois que certaines scènes de rixes restent trop rapides et survolées pour marquer durablement.
📦 Une édition soignée par Mangetsu
Les éditions Mangetsu livrent une belle édition :
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Une jaquette travaillée par Luchisco
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Un papier souple et opaque
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Une impression convaincante
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Un lettrage propre signé Lucie Archambault
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Une traduction claire d’Hervé Augé
✅ Verdict
School of Villains tome 1 est une entrée en matière intrigante. Malgré des idées sous-exploitées, le concept a de quoi séduire les amateurs de furyo et de récits décalés. Une courte série en 3 tomes qui pourrait s’affirmer si Okujima pousse davantage son délire dans les prochains volumes.
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