L’œuvre originale de Gô Nagai est de retour en librairie grâce aux éditions Kana et particulièrement de cinq auteurs passionnés (Xavier Dorison, Denis Bajram, Brice Cossu, Alexis Sentenac et Yoann Guillo). Une magnifique BD sous la forme d’un one-shot de 168 pages, ou nous allons retrouver Actarus et de son robot Goldorak… Qui est la suite direct de la série quelques années après…
Résumé : La guerre entre les forces de Véga et Goldorak est un lointain souvenir. Actarus et sa soeur sont repartis sur Euphor tandis qu’Alcor et Vénusia tentent de mener une vie normale. Mais, des confins de l’espace, surgit le plus puissant des golgoths : l’Hydragon. Alors que le monstre de l’ultime Division Ruine écrase les armées terriennes, les exigences des derniers représentants de Véga sidèrent la planète : sous peine d’annihilation totale, tous les habitants du Japon ont sept jours pour quitter leur pays et laisser les envahisseurs coloniser l’archipel. Face à cet ultimatum, il ne reste qu’un dernier espoir… Goldorak.
Avis BD – Goldorak
Avant même de parler de cette nouvelle BD des aventures de Goldorak, il est bon de revenir déjà sur la série éponyme ayant fait le succès planétaire, du géant d’acier. Goldorak est donc une série Japonaise de Gō Nagai de 74 épisodes de 24 minutes, diffusée en France pour la première fois dans l’émission de jeunesse Récré A2 le 3 juillet 1978.
Comment se termine Goldorak ?
Dans le dernier épisode, intitulé “Ce n’est qu’un revoir”, le Grand Stratéguerre (Véga) finit par abandonner sa planète, détruite dans une catastrophe, pour commander personnellement l’invasion de la Terre. À la fin de la série, il est anéanti, ainsi que les restants de sa flotte, dans un combat ultime et rapide entre la Terre et la Lune. Tous les protagonistes sortant victorieux de cette dernière bataille, Actarus et Phénicia prennent la route d’Euphor, avec l’espoir d’y refonder une civilisation.
Tout au long de la série, Actarus sera amené à affronter des envoyés de Véga dont certains seront parfois d’anciennes connaissances, voire des proches qu’il côtoyait du temps de sa vie sur Euphor. Ces rencontres ou ces retrouvailles se solderont par des victoires parfois très amères pour le prince d’Euphor.
Goldorak – Bien plus qu’un simple dessin animé
L’animation Japonaise fût souvent décriée, pour sa violence et une forme de son sens d’immoralité et même certains politiques sont montés au créneau comme en 1989 et une fameuse Ségolène Royal ! Qui c’était lancée dans une croisade contre la télévision française, les animés avec en ligne de mire, les programmes de Dorothée. Des programmes qu’elle qualifiait de « nulles », « médiocres » et « laids »… Aujourd’hui nous connaissons Ségolène Royal, et le niveau relativement faible et peut-être même inexistant de son QI… Car la France est aujourd’hui le second pays au monde consommateur de mangas, et que les valeurs véhiculées d’un animé comme Goldorak, sont bien loin du médiocre.
Le long de ces 74 épisodes Goldorak montre des valeurs positives comme la fraternité, la défense du plus faible, de l’environnement, l’amitié… Nous sommes bien loin de l’action juste pour de l’action. Des scènes touchantes sous la forme d’un feuilleton destinées pour les plus jeunes, étaient une vraie révolution pour l’époque.
Goldorak – La BD le grand retour attendu !
Après 4 années de travail acharné de cinq auteurs Franco-Belge, le robot d’acier créé par le mangaka Gô Nagai revient avec les honneurs dans une BD absolument parfaite ! Cet album se présente comme une suite logique de la série animée, que nous avions quitté, il y a maintenant une bonne trentaine d’années.
Une véritable suite mais aussi un superbe hommage à Gô Nagai, Goldorak aborde des thèmes matures sans aucun détour que nous vous laisserons découvrir en lisant cette histoire. Si enfant vous ne perceviez pas le mal-être d’Actarus et vous pensiez que les envoyés de Vega étaient tous des monstres sanguinaires, qui ne recherchaient que la destruction de la Terre. Avec cette suite, pas de double sens, Actarus est rongé par ces guerres et se sent aussi coupable et fautif que Vega, mais la question, quelle est l’alternative pour stopper ce conflit qui dure depuis bien trop longtemps ?
Visuellement l’album est magnifique avec des dessins plus modernes et plus matures, les personnages ayant eux aussi légèrement vieilli. Chaque cases étant un régal pour les yeux, avec des détails à foisons !! Petite stupeur, les couleurs sont moins pastels que dans l’animé, moins flashy, et justement cette colorimétrie plus adulte donne ce coté plus sombre, plus tragique au récit…
En conclusion, Goldorak est un monument! Et cet album reflète toute la passions des dessinateurs et auteurs, mais ne vous trompez pas, Goldorak n’est pas une histoire drôle, et encore moins une BD d’action ! Non, Goldorak est en réalité un drame, qui nous rappel certaines périodes bien sombres de notre propre histoire.
La bande dessinée Goldorak est disponible dès maintenant dans toutes les bonnes librairies au prix de 24.90€