Gas, le leader incontesté du clan Heater, a acquis une puissance incroyable grâce à des artefacts mystérieux connus sous le nom de Dragon Balls. Pour faire face à cette menace imminente, Vegeta a atteint un état transcendantal après une formation intensive sous la tutelle de Beerus. Pendant ce temps, Goku mise sur son instinct transcendantal pour tenter de triompher de cet adversaire redoutable.
Cependant, ce résumé semble lacunaire à la lumière de l’univers riche et captivant de Dragon Ball, une saga que nous chérissons tant. Bien que chaque nouveau volume de « Super » suscite l’enthousiasme, il est difficile de ne pas remarquer que les idées d’Akira Toriyama pour cette série de préquelles laissent à désirer. Toyotarô prolonge ces idées à travers un arc narratif qui semble s’étirer au-delà du nécessaire.
Avis manga – Dragon Ball Super (tome 20)
Le vingtième tome signe la conclusion de la partie de l’histoire centrée sur le survivant Granola, un chiffre symbolique en soi. Cependant, le personnage éponyme de l’arc occupe un rôle marginal, voire négligeable, car l’intrigue se concentre davantage sur les figures familières de l’univers Dragon Ball. Dans l’affrontement final contre Gas, la transformation, les techniques et la puissance dominent le combat, bien que parfois de manière maladroite. Cependant, l’affrontement présente quelques idées ingénieuses, notamment l’opposition entre l’égo et le réflexe transcendantal, caractérisant habilement les rivaux, Goku et Vegeta, ainsi que des techniques qui insufflent une nouvelle vie à l’action.
Néanmoins, l’intrigue principale demeure fade et relègue dans l’ombre les personnages de Granola et Bardock. De surcroît, la résolution de la confrontation repose sur un Deus Ex Machina qui accentue encore davantage les excès narratifs, même s’il réintroduit un élément clé de l’univers « Super ». L’avenir révélera comment Toriyama et Toyotarô exploiteront cette idée.
À présent, l’arc du survivant Granola cède la place à un nouveau chapitre bien connu des aficionados de l’anime : l’arc Super Hero ! Toyotarô adapte ainsi le dernier film en date, une démarche que le long métrage Broly aurait dû emprunter. La cohérence de la continuité du manga laisse à désirer, obligeant les lecteurs à jongler entre deux supports médiatiques, transformant Super en un projet davantage axé sur le marketing que sur une narration profonde.
Malgré ces critiques sur la forme, des lueurs d’espoir apparaissent au début de cet arc, qui délibérément met de côté Goku et Vegeta, dont les péripéties semblaient tourner en rond. Toyotarô insuffle un nouveau souffle à l’intrigue en conférant un rôle central à Goten et Trunks, un hommage au court arc lycéen de Gohan dans le manga original. Cette décision apporte une bouffée d’air frais à un manga qui en avait bien besoin. Pour l’instant, il n’y a guère d’autres détails à aborder concernant ce premier chapitre, mais nous trépignons d’impatience à l’idée de découvrir comment Toyotarô traitera l’histoire du dernier film, l’un des segments les plus captivants de Dragon Ball Super, parvenant à se démarquer des éléments du midquel.
Dragon Ball Super (tome 20) est maintenant disponible dans toutes les bonnes librairies au prix de 6.90€, aux éditions Glenat.