Il aura fallu une période d’attente considérable, trois ans et demi pour être précis, entre l’annonce d’Infinity Strash : Dragon Quest Dai et sa mise en service. En comptant les étapes préalables à la création, cela s’étend sur une période de quatre ans.
Un délai qui aurait dû permettre la réalisation d’une adaptation solide, même à l’ère actuelle. Il est intéressant de noter que Square Enix n’a pas précipité le projet pour qu’il coïncide avec la diffusion de l’anime au Japon, qui avait déjà été achevé depuis un an. Cependant, malgré cette ample marge de manœuvre, le résultat final s’avère décevant, suggérant peut-être que l’éditeur n’a jamais pleinement soutenu le projet, n’a pas alloué de budget adéquat, ou peut-être même que le jeu n’était pas destiné à être sur des consoles depuis ses fondements.
Une adaptation conçue pour les consoles ? Le débat s’anime !
Il est indiscutable qu’Infinity Strash : Dragon Quest Dai ressemble clairement à une adaptation de jeu mobile pour les consoles (et le PC). Tous les éléments du jeu semblent indiquer cette direction, à commencer par le manque d’ambition en ce qui concerne la narration, qui se résume à quelques images fixes et occasionnelles cinématiques pour la mise en scène.
La structure du jeu se résume essentiellement à un « menu carte » avec des icônes de quêtes principales et secondaires. Les missions se divisent en deux catégories : des micro-niveaux extrêmement linéaires de trois minutes ou moins, comportant généralement un mini-boss à la fin, ou des combats de boss en tant que tels. À l’instar des jeux mobiles classiques, il n’y a pas d’exploration, de résolution d’énigmes ou de diversité de gameplay. Cette expérience se concentre exclusivement sur les combats du début à la fin.
Des combats divertissants, mais un manque de profondeur !
Malgré des combats moyens, ceux-ci se révèlent divertissants. Il est toutefois important de ne pas chercher une profondeur de jeu ou une précision extrême, en grande partie à cause d’une caméra parfois peu optimale et d’une surcharge d’effets visuels qui nuit à la visibilité.
Les principales fonctionnalités sont familières : des combos de base, des compétences/magies débloquées progressivement, jusqu’à quatre personnages à l’écran avec la possibilité de passer de l’un à l’autre, une super-attaque lorsque la jauge est pleine, et bien sûr, la possibilité de paralyser rapidement un boss en le bombardant de coups. La difficulté est équilibrée, du moins au début, avant de connaître une augmentation significative à partir de la moitié du jeu. Il n’y a pas de gestion d’objets, ni de gestion d’équipement. La seule considération pour augmenter la puissance de votre personnage, en dehors de l’acquisition de niveaux classique, repose sur les « cartes souvenirs » que vous pouvez collecter et équiper.
Ces cartes peuvent améliorer vos points de vie, votre magie, votre attaque, votre défense ou vous accorder des bonus spéciaux. Leur variété est vaste, certaines étant rares (et nécessitant des doublons pour les améliorer). Il est évident qu’un jeu conçu pour les appareils mobiles aurait mis en avant le principe des gachas et des microtransactions.
Cependant, dans ce cas, nous sommes en présence d’un jeu « premium », ce qui a contraint les développeurs à revoir leur système. Ils ont ainsi proposé un mode permettant de collecter des cartes plus rapidement tout en prolongeant la durée de vie du jeu, qui, mis à part les scènes narratives, ne dépasse guère les 12 heures, quêtes secondaires comprises.
L’Évolution des « Cartes Souvenirs » : Une progression réfléchie !
Le mode, appelé le « Sanctuaire« , s’avère être l’une des idées les plus intéressantes du jeu. Il s’agit essentiellement d’un rogue-lite. À chaque début de session, vous commencez au niveau 1 et devez traverser une série de salles, chacune peuplée d’ennemis ou de boss, parfois avec des objectifs secondaires.
Chaque salle validée vous octroie des bonus uniques pour la session en cours, avec de meilleures récompenses et davantage de cartes si vous choisissez une salle à la difficulté accrue. Une fois que vous avez franchi une série de salles, vous pouvez choisir de quitter le Sanctuaire ou de descendre d’un étage (ce qui augmente la difficulté), avec le risque de tout perdre en cas de défaite. Le mode est rapidement accessible, bien que partiellement bloqué.
Cependant, vous y reviendrez souvent, que ce soit pour collecter plus de cartes et de matériaux, ou pour devenir plus puissant, car plus votre collection de cartes est étendue, plus vous bénéficiez de bonus de statistiques en commençant une nouvelle session (uniquement dans le Sanctuaire). Si vous recherchez davantage de combats, une fois que vous aurez terminé le jeu, vous pourrez refaire les missions en mode Challenge. C’est tout ce qu’il y a à dire, aussi banal que le nom du développeur.
Conclusion : Infinity Strash : Dragon Quest Dai – Un triomphe pour les fans !
En conclusion, l’attente prolongée de trois ans et demi entre l’annonce d’Infinity Strash : Dragon Quest Dai et sa sortie nous laissait espérer une adaptation solide de la série, d’autant plus que Square Enix avait pris son temps pour développer le jeu. Cependant, le résultat final ne parvient malheureusement pas à répondre à nos attentes.
Il est indéniable que ce jeu donne l’impression d’être une adaptation de jeu mobile destinée aux consoles et au PC. L’absence d’ambition en ce qui concerne la narration, la structure linéaire des missions et l’accent mis sur les combats en sont des signes flagrants. Malgré des combats divertissants, le manque de profondeur et de variété dans le gameplay laisse à désirer. De plus, la réduction de la gestion des objets et de l’équipement au profit des « cartes souvenirs » limite l’expérience de jeu.
Néanmoins, le mode « Sanctuaire » apporte une touche d’originalité à l’ensemble, offrant une expérience de rogue-lite intéressante. Cette partie du jeu offre de nouvelles opportunités de collecte de cartes et de matériaux, ainsi que la possibilité de devenir plus puissant au fil du temps.
Infinity Strash : Dragon Quest Dai semble souffrir d’un manque de conviction de la part des développeurs, laissant penser qu’il aurait pu être davantage développé comme un jeu mobile avec des mécaniques de gacha et de microtransactions. Malheureusement, cette adaptation sur consoles ne parvient pas à capturer pleinement l’essence de la série Dragon Quest, laissant les fans sur leur faim.
Infinity Strash : Dragon Quest Dai, est disponible dès maintenant sur toutes les plateformes au prix moyen de 59.99€