Parmi les récentes annonces des éditions Kana, « L’Enfant en moi » se profile comme l’un des titres les plus prometteurs, abordant un sujet sensible. L’auteure Aoi Mamoru, déjà connue pour son œuvre « Lovely Friend Zone » chez le même éditeur, nous plonge dans ce récit publié depuis 2021 dans la revue shôjo Bessatsu Friend des éditions Kôdansha, comptant actuellement 7 volumes.
Récompensée du prix du meilleur shôjo au Prix Kôdansha de 2023 au Japon, cette série s’inscrit dans la lignée de la qualité déjà démontrée par d’autres titres primés.
Avis manga – L’enfant en moi (tome 1)
Sachi et Takara, deux lycéens éperdument amoureux, vivent une relation épanouissante, ayant même présenté leurs familles respectives. Lorsqu’un incident survient, transformant un moment d’intimité en une situation inattendue due à un préservatif défectueux, la vie de Sachi prend un tournant imprévu. Des malaises réguliers la poussent à envisager la possibilité d’une grossesse, ouvrant ainsi la porte à une intrigue prometteuse.
La force de « L’Enfant en moi » réside dans la délicatesse avec laquelle Aoi Mamoru aborde ce thème délicat. Le premier volume, riche de 70 pages avant que la grossesse ne soit concrètement évoquée, témoigne du soin apporté à la mise en place d’une atmosphère envoûtante. La patte graphique de l’artiste, jouant subtilement avec les blancs, contribue à cette expérience visuelle captivante. Malgré le sujet potentiellement dramatique, l’auteure choisit une approche douce, évoluant vers une mélancolie subtile.
Le véritable déclenchement du scénario survient dans le deuxième chapitre, où Aoi Mamoru explore les émotions, doutes et réflexions liés à la grossesse du point de vue de Sachi. L’attention portée à la protagoniste témoigne des intentions authentiques de l’auteure, offrant un regard féminin sur une expérience souvent reléguée à l’arrière-plan. Les réflexions de Takara, bien que semblant simples, sonnent justes, promettant un approfondissement dans les volumes suivants.
Aoi Mamoru insuffle également une dimension philosophique à travers la présence de Nora, un chat dont Sachi s’occupe. La disparition du félin pousse l’héroïne à se remettre en question, introduisant des préoccupations plus larges sur la responsabilité et la maturité. L’avenir dira si la symbolique de Nora continuera de façonner le récit.
L’Enfant en moi séduit par sa sensibilité, son caractère émouvant et sa pertinence, sans sombrer dans les clichés dramatiques. Bien que le succès complet de l’exploration de ce thème attende les développements futurs, le premier volume est convaincant à tous égards, créant des attentes légitimes pour la suite.
Le manga L’enfant en moi (tome 1), est disponible dès maintenant dans toutes les bonnes librairies au prix de 7.10€