Après avoir enrichi leur catalogue avec des titres emblématiques tels que « 20th Century Boys », « Banana Fish« , « Yasha », « Eden », et « Mars », les éditions Panini poursuivent leur lancée en publiant en format Perfect une série autrefois partiellement éditée en France : « Spriggan ». Cette œuvre, initialement publiée sous le nom « Striker » par Glénat dans les années 1990, a récemment gagné en popularité grâce à une adaptation animée sur Netflix en 2022. Avant cela, « Spriggan » avait déjà été adapté en film d’animation en 1998.
Les Auteurs et leur Impact
Au Japon, « Spriggan » a marqué les débuts internationaux de deux figures majeures du manga : Hiroshi Takashige et Ryouji Minagawa. Hiroshi Takashige, connu en France pour la série « Jusqu’à ce que la mort nous sépare » (éditions Ki-oon), excelle dans les récits d’action. De son côté, Ryouji Minagawa a publié plusieurs œuvres en France, telles que « Arms » (éditions Kana), « D-Live!! », « Peace Maker » (éditions Glénat), et plus récemment « Kaioh Dante » (éditions Vega-Dupuis).
Histoire et Éditions
« Spriggan » compte initialement 11 volumes, prépubliés entre 1989 et 1996 dans le magazine Shônen Sunday des éditions Shôgakukan. Depuis, la série a connu plusieurs rééditions, dont une édition deluxe en 8 tomes en 2001-2002, qui sert de base à la version française actuelle publiée par Panini.
L’univers de « Spriggan » plonge dans une science-fiction où une civilisation disparue, technologiquement avancée, a laissé des artefacts puissants. Un message d’avertissement gravé sur une tablette stipule que ces artefacts doivent être scellés pour éviter qu’ils ne tombent entre de mauvaises mains. Pour protéger cet héritage, la société archéologique ARCAM a formé les Spriggans, des agents d’élite équipés de technologies avancées pour sécuriser ces vestiges dangereux. Yu Ominae, un lycéen, est l’une des recrues les plus prometteuses des Spriggans.
Un Univers et une Action Remarquables
Les récits de civilisations disparues et de trésors archéologiques ont toujours fasciné, de l’Atlantide à Indiana Jones, en passant par Lara Croft de Tomb Raider. « Spriggan » s’inscrit dans cette tradition, avec une touche de science-fiction apportée par Hiroshi Takashige.
Dans le premier volume de plus de 300 pages, nous suivons Yu Ominae lors de ses trois premières missions, où il doit empêcher des individus malintentionnés de s’approprier des artefacts aux pouvoirs immenses. Malgré une formule classique, la série parvient à captiver grâce à une utilisation ingénieuse des artefacts et à des scènes d’action intensément rendues par le dessin de Ryouji Minagawa.
Minagawa impressionne par son trait dense et ses visages perçants, ainsi que par la richesse de ses représentations technologiques et la maîtrise de la narration visuelle. Son style, influencé par Katsuhiro Otomo, créateur d’Akira, se distingue par des angles de vue dynamiques et une clarté dans les scènes d’affrontements.
Édition Panini
Panini propose une édition soignée, fidèle à l’originale japonaise avec une jaquette rehaussée d’un vernis sélectif. L’édition inclut un mini-poster recto-verso, six premières pages en couleur, un marque-page, un papier de qualité et une traduction convaincante de Nathalie Lejeune. Le lettrage de Lara Iacucci est propre, bien que le sous-titrage des onomatopées reste basique.
En somme, « Spriggan » revient en force avec cette nouvelle édition, offrant aux fans et aux nouveaux lecteurs une expérience de lecture immersive et fidèle à l’esprit de l’œuvre originale.
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