🐾 Mao – Tome 20 : Un vent de ténèbres et de doutes

Avec ce 20e tome de Mao, Rumiko Takahashi confirme une fois de plus son talent pour mêler mystère, émotion et tension dramatique. Nanoka, désormais plus expérimentée, parvient enfin à exorciser seule un ayakashi, symbole de sa progression et de sa détermination.

Mais la jeune fille et Mao n’ont guère le temps de souffler : une série de meurtres violents de détenus secoue leur univers, chaque scène maculée de traces de griffes monstrueuses. Rapidement, tout semble pointer vers le clan Goko, et surtout Soma, désormais prisonnier de son propre pouvoir.

⚔️ Une première moitié sous haute tension

La mangaka livre ici une première partie entièrement tournée vers l’action, avec un affrontement intense entre Mao et Soma. Ce dernier, manipulé par Hakubi, devient une figure tragique rongée par les maléfices de sa créature. Takahashi parvient à rendre palpable la souffrance intérieure de Soma, tout en accentuant le dilemme moral : peut-on sauver quelqu’un déjà consumé par le mal ?

Au milieu de cette bataille, Nanoka s’impose comme le cœur émotionnel du récit. Refusant la fatalité, elle démontre l’étendue de ses progrès et de sa compassion, rappelant qu’elle reste l’âme lumineuse d’un univers empreint de noirceur.

🕯️ Secrets et alliances dans l’ombre

La seconde partie du tome, plus introspective, délaisse un temps l’action pour plonger dans les zones d’ombre de l’intrigue. Tandis que Nanoka retourne brièvement dans son époque, Byoki et Yurako tissent une alliance aussi fascinante qu’inquiétante.
Les révélations autour de Yurako, de son passé et de son lien complexe avec Mao, ajoutent une profondeur mélancolique au récit. Entre confidences, mensonges et non-dits, Rumiko Takahashi joue subtilement avec l’ambiguïté morale de ses personnages.

💥 Un tome charnière

Ce tome 20 marque un tournant. Non seulement il renforce les enjeux dramatiques autour de Natsuno et des alliances démoniaques, mais il illustre aussi la maturation émotionnelle des protagonistes. Takahashi continue de tisser une œuvre aussi élégante que complexe, où la beauté côtoie la cruauté, et où chaque geste semble dicté par la mémoire des blessures passées.

⭐ Mao reste une série d’une grande richesse visuelle et symbolique, portée par des personnages nuancés et une narration toujours maîtrisée.

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