La bande-dessinée Dingo Quichotte de Glenat, fait partie d’une nouvelle gamme d’adaptations littéraires classiques mettant en vedette des stars de Disney dans les rôles principaux, créées à l’origine par des dessinateurs européens, et nouvellement traduites et reconditionnées pour le public nord-américain par Dark Horse.
Résumé : Dingo s’occupe d’un magasin de bandes dessinées mais ne se soucie guère des histoires fantastiques qu’il vend. Mickey, quant à lui, est un commerçant enthousiaste qui se réjouit de la prochaine nouveauté. Lorsqu’une boîte de bandes dessinées frappe Dingo à la tête, il se réveille avec un cas de possession littéraire !
Le voilà dans la peau de Don Dingo de Castille ! A ses côtés, inquiet pour la santé de son ami, Mickey s’improvise Sanchito Mouse ! Ensemble, ils vont combattre des criminels, des géants et des bêtes, ainsi que des monstres mécaniques un peu singulier : les éoliennes ! Mais quelque chose de plus sinistre se cache sous la ville, une chose qui dépasse notre imagination … Don Dingo de Castille et Sanchito Mouse trouveront-ils le moyen de revenir à la réalité pour combattre à temps ce nouveau mal ?
Cette adaptation Disney du romancier espagnol Miguel de Cervantes nous fait redécouvrir une œuvre majeure de la littérature avec le sourire et célèbre deux personnages phares dans une aventure rocambolesque, pleine d’humour et d’amitié.
Avis BD – Dingo Quichotte
Et donc Dingo ne joue pas Alonso Quixano/Don Quichotte et Mickey ne joue pas Sancho Panza, mais ils jouent plutôt des versions nouvelles et différentes de Dingo et Mickey, qui vivent une intrigue pas complètement différente de celle que les personnages du 16e de Miguel de Cervantes roman du siècle l’a fait, ce qui a rendu l’adaptation encore plus compliquée de ce qui aurait été une adaptation assez compliquée malgré tout.
La BD se déroule à Ciudad de Esmeralda, où Dingo et Mickey possèdent et exploitent Historia y Historietas, « le premier magasin de bandes dessinées de tout le pays! » Alors que Mickey est amoureux des livres, de leurs héros et de leurs histoires, Dingo ne se soucie que du côté commercial de la vente au détail de bandes dessinées.
Finalement, Mickey trouve une bande dessinée que Dingo est prêt à essayer de lire, Don Alonso De Gascuna y Aragon, sur un chevalier médiéval qui protège le monde des terribles géants. Dans cette adaptation, les bandes dessinées remplacent donc les romans chevaleresques dont Alonso Quixano de Cervantes était si amoureux qu’il a finalement commencé à les imiter.
Une caisse d’exemplaires invendus du livre tombe sur la tête de Dingo , et quand il se lève, il commence à appeler Mickey « Sancho Mouse » et se réfère à lui-même comme « Don Goofote de Castilla ». Sur la recommandation d’un médecin, Mickey joue avec les délires induits par le coup à la tête de Dingo afin de ne pas nuire davantage à l’état mental de son ami, et certaines des scènes les plus connues de Don Quichotte de Cervantès sont en quelque sorte recréées dans un cadre moderne.
Le duo décolle sur la moto de Dingo avec un side-car, que Don Goofote considère désormais comme un vaillant coursier. Ils visitent le restaurant de Clarabelle et un parc d’attractions, qui prennent la place de l’auberge. Ils combattent les moulins à vent, mais ce sont les élégants, blancs et modernes qui exploitent l’énergie éolienne pour l’électricité…
Les événements de l’imagination de Dingo sont rendus en noir et blanc sur des pages sépia, et ceux-ci ressemblent plus ou moins à une adaptation plus « simple » de Don Quichotte, avec nos deux héros ressemblant à ce qu’ils font sur la couverture, alors que beaucoup du reste de la bande dessinée est entièrement colorée. Il y a une astuce supplémentaire quand on voit les pages de BD que Mickey ou Dingo lisent, car celles-ci sont colorées de manière à imiter les techniques de coloration des BD classiques.
Tandis que Dingo entre et sort de son imagination, un véritable danger se dresse dans leur monde réel, et cela s’apparente davantage à quelque chose qui sort des bandes dessinées. Pete est le justicier intimidateur de la petite ville de nos héros, à l’emploi d’un gouverneur qui s’avère être… un extraterrestre déterminé à conquérir le monde. Le conquérant potentiel a la capacité de transformer les moulins à vent en véritables géants, parmi d’autres formes d’armes de haute technologie. Il faudra le courage d’un propriétaire de magasin de bandes dessinées qui pense qu’il est un chevalier, plus quelques deux par quatre, pour sauver le monde.
Certains des thèmes de base de l’original sont là, mais l’effort déployé pour rendre l’histoire moderne semble déplacer des pages qui auraient autrement pu être consacrées à raconter davantage l’histoire ou à mieux la raconter.
Le résultat est qu’il ne s’agit pas tant d’un numéro de Classics Illustrated dessiné dans le style des bandes dessinées de Disney avec Mickey et le gang dans les rôles principaux que d’une histoire originale de Disney assez fortement inspirée du classique.
La BD – Dingo Quichotte est disponible dès maintenant dans toutes les bonnes librairies au prix de 15€