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Avis comics – Billionaire Island chez Urban comics

Billionaire Island édité chez Urban Comics est la nouvelle série de Mark Russell. Ici, co-créé avec Steve Pugh, déjà partenaire artistique sur The Flintstones. Ensemble, ils nous proposent de découvrir une île où les milliardaires se sont réfugiés après avoir achevé de détruire la planète.

Résumé : Imaginez un monde où la plupart des changements climatiques seraient la faute des plus fortunés, mais qu’au lieu d’y remédier, ces derniers se contenteraient de détourner le regard et de plébisciter la création d’oeuvres d’art virtuelles. Imaginez maintenant un monde où les médias, de la chaîne de télévision au journal local, seraient démantelés ou rachetés, permettant à ces mêmes milliardaires de vivre impunément de leurs trafics en tout genre. Imaginez enfin que, pour assurer leur propre prospérité, de riches industriels testent leurs produits nocifs sur des populations sans ressources, incapables de se protéger. Imaginez alors que ces personnes les plus riches, pour échapper à la vindicte mondiale, s’échappent sur l’île sanctuaire qu’ils auront pris le temps de construire. Eh bien, n’imaginez plus ! Ce monde existe… bientôt.

Avis comics – Billionaire Island chez Urban comics

Mark Russell est l’un des meilleurs satiristes du monde du comics en ce moment avec notamment Prez, Second Coming et une version moderne de The Flintstones. Pour sa dernière satire, il a retrouvé son artiste collaborateur Flintstones Steve Pugh, pour Billionaire Island, un comics destinée directement aux méga-riches.

Billionaire Island spécule sur un avenir sombre et pas trop lointain. En raison de la cupidité des milliardaires, le changement climatique a déplacé des millions de personnes et d’innombrables ont été licenciés par leur technologie. Ce n’est pas un bon endroit pour vivre. Pour éviter les problèmes qu’ils ont créés, les méga-riches se sont cachés sur une île artificielle exclusive dans les eaux internationales. Là, ils ont la liberté de faire ce qu’ils veulent sans aucune conséquence. Le comics suit un journaliste et un ex-soldat qui infiltrent l’île pour essayer de rendre les riches responsables de leurs actes.

Le comics se fait tout à fait clair de son intention satirique. Pour commencer, il a une couverture inspirée de Banksy. Suite à cela, la première page fait un bon travail pour juxtaposer le monde qui est offert aux riches, avec des plages tropicales et un beau soleil, contre la montée du niveau de la mer et le déplacement qui sont offerts aux gens ordinaires.

Une fois les différences établies, la bande dessinée plonge dans le monde exagéré et ridicule des riches. Ils sont montrés en train de faire toutes sortes d’actes égoïstes extravagants, allant de dîner dans un restaurant spécialisé dans les animaux en voie de disparition à enfermer des gens dans une cage de hamster géante. Russell et Pugh n’ont pas peur d’utiliser ces idées pour attaquer les méga-riches et livrer le message central des livres, la cupidité des ultra-riches cause de nombreux problèmes de société et n’en a aucun remords.

Ce clivage entre riches et gens ordinaires se retrouve aussi dans les couleurs de Chris Chuckry. Le monde des milliardaires est lumineux, utilisant une palette qui utilise des tons clairs tels que des pastels et des bleus doux. Une palette plus sombre ou en sourdine est utilisée lorsque des personnes ordinaires sont impliquées.

Bien que de nombreux effets de leur cupidité soient communiqués par le dialogue, le comics fait beaucoup pour montrer les effets aux lecteurs avec désinvolture. Des scènes au large de l’île montreront les effets du changement climatique de première main. Pugh dessine de nombreux plans d’établissement tout au long, qu’il s’agisse d’une ville inondée causée par l’élévation du niveau de la mer ou d’un baron et d’une ferme poussiéreuse. Montrer ce monde fait bien plus que dire au lecteur dans un dialogue.

Steve Pugh est un artiste et le prouve à travers son art, qui offre un style détaillé mais épuré. Ce détail ne semble jamais excessif et est utilisé pour créer de la profondeur et de la forme sur la page. Cela lui permet de travailler sur l’expressivité des personnages, là où ça brille vraiment. Qu’il s’agisse d’un regard suffisant, d’un choc ou d’un ravissement, les expressions de Pugh élèvent le dialogue et le rendent plus drôle.

Si vous recherchez une satire mordante, alors Billionaire Island est une lecture incontournable. Il utilise l’humour, à la fois par le dialogue et l’art de Pugh, pour diriger son message directement vers sa cible.

Le comics Billionaire Island est disponible dès maintenant danstoutes les bonnes librairies au prix de 17€

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