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Avis comics – Fine Print (tome 1)

Fine Print de Stjepan Šejić est un récit sensuel qui explore les thèmes du désir, de l’amour, de la luxure et des conséquences regrettables qui les accompagnent. Dans le royaume éternel des divinités, l’existence de l’ambroisie, un nectar précieux, est menacée par le déclin du culte que les humains leur vouent autrefois.

Désormais, il n’est plus possible d’obtenir de l’ambroisie qu’à travers des contrats complexes, scellés avec du sang et le croc d’une pomme dorée. Ces contrats sont administrés par un nombre restreint de succubes, et accéder au rang de High Caller est un privilège immense. Toutefois, nous découvrirons plus de détails à ce sujet ultérieurement.

Résumé : Comment faire quand on a le coeur brisé ? On se goinfre de malbouffe ? On boit trop ? On signe des contrats douteux avec d’anciennes divinités ? Lorsqu’on parle de Lauren Thomas soyez assurés qu’elle choisira la pire solution possible. La voici soudainement prise dans un conte moderne de dieux et de mortels, d’amour, de désir et de destinée. Tout commence par une simple morsure dans une pomme… Nouvelle série de Stjepan Sejic (Sunstone) publiée en VO chez Image Comics. On y conserve le côté sexy mais avec ici un argument fantastique en prime qui permet d’apporter un vent de fraîcheur et de nouveauté.

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Avis comics – Fine Print (tome 1)

Au commencement, nous rencontrons Rachel, une jeune femme réservée travaillant dans une librairie, dotée d’une capacité inhabituelle : elle peut voir à travers le masque du vendeur de la boutique, dévoilant ainsi sa véritable nature démoniaque. Étant donné que très peu de mortels sont capables de percevoir un Cubi tel que Merryl Alaris dans sa forme réelle, Merryl saisit l’opportunité de présenter à Rachel un contrat visant à satisfaire ses désirs les plus profonds. Cependant, Rachel révèle être asexuelle, ce qui pose un sérieux dilemme pour l’incube chargé de ce contrat.

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Par la suite, nous faisons la connaissance de Lauren, dont nous apercevons les premières pages, baignée de sang et entourée de papillons, donnant l’impression d’être aux portes de la mort alors que la lutte entre les Cubi fait rage autour d’elle. Les papillons servent de motif évocateur, car ces créatures en réalité redoutables se font passer pour de charmantes et innocentes créatures…

Alors que Rachel n’est qu’un bref épisode, Lauren occupe une place centrale dans l’histoire, et Šejić prend son temps pour définir son rôle. Au départ, elle apparaît comme une jeune fille timide avec des appareils dentaires, qui développe un intérêt particulier pour un photographe tout aussi timide. Malgré leur complicité, les choses se compliquent lorsque Lauren, devenue de plus en plus belle, prend une mauvaise décision concernant sa relation avec Matthew. Maintenant, elle souhaite ardemment son retour. Contrairement à Rachel, dont les motivations pour mordre la pomme étaient peu claires, Lauren a certainement de bonnes raisons.

De plus, deux Cubi se disputent le poste de High Caller, chacun ayant ses propres secrets qui, s’ils étaient révélés, pourraient tout faire capoter pour eux. Comme l’indique la couverture, Lauren s’immisce parfaitement entre eux. Aucun des personnages ne se distingue par sa sympathie, étant donné leurs tendances égocentriques et centrées sur le désir. Cependant, la manière dont ils finissent par se rassembler à la fin de l’histoire compense les parties plus lentes du récit.

Si nous sommes familiers avec le travail de Šejić, nous remarquerons rapidement de nombreux éléments de conception utilisés ici, tels que les motifs de ballons ondulés et son penchant pour les expositions détaillées. Nous pourrions considérer ces particularités créatives comme les marques distinctives de l’auteur. Dans cette histoire, l’exposition se démarque en abandonnant les narrations habituelles au profit de longs dialogues entre deux personnages qui devraient déjà être familiers avec les détails expliqués. De plus, plusieurs de ses personnages féminins ont une conception faciale distinctive. Bien que cela puisse parfois devenir un peu répétitif, les coiffures (et les styles de corne) ainsi que les vêtements uniques aident à différencier les personnages. Les Cubi et Cupidon, en particulier, présentent des variations fascinantes de leurs styles caractéristiques, avec des ailes élaborées.

Comme toujours, les histoires créées par Šejić sont clairement des projets passionnés pour lui, et son plaisir à raconter ses propres récits est évident à chaque page. Peut-être parfois un peu trop indulgent ici, mais nous ne nous plaindrions pas trop si un séduisant démon papillon se présentait à notre porte.

Le comics – Fine Print (tome 1) est disponible dès maintenant dans toutes les bonnes librairies au prix de 22€

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