Les Tortues Ninja entament un nouveau chapitre de leur aventure, mais cette fois-ci, ce n’est pas sur grand écran, mais dans leur médium d’origine, les bandes dessinées. Après une série de 100 numéros ambitieuse et cohérente, Tom Waltz et Kevin Eastman passent le flambeau à Sophie Campbell, une artiste déjà renommée pour ses travaux sur des titres tels que Jem And The Holograms, Glory et Wet Moon, qui reprend les rênes de la série.
Il y a plus de dix ans déjà, en 2011 pour être précis, une nouvelle version des Tortues Ninja a vu le jour chez IDW, sous la direction du créateur original Kevin Eastman et du nouvel arrivant Tom Waltz.
Ce reboot complet visait à moderniser les personnages et à réimaginer entièrement l’univers des Tortues, de leurs alliés à leurs ennemis, créant ainsi une épopée passionnante, bien différente de leurs incarnations télévisuelles ou cinématographiques. Ce succès éditorial a permis à l’équipe de réaliser toutes ses ambitions, culminant avec un numéro anniversaire très attendu, le 100e.
Ce numéro a apporté une conclusion à la fois dramatique et apocalyptique à l’intrigue, avec notamment la mort inattendue de Splinter et la propagation du célèbre mutagène à travers une grande partie de la population de New York, affectant à la fois les humains et les animaux.
Sophie Campbell a déjà contribué en tant que co-scénariste et dessinatrice à plus d’une quinzaine d’épisodes de la série. Aujourd’hui, en tant que seule maîtresse à bord, elle a l’intention de mener la série vers de nouvelles directions tout en reprenant l’histoire là où ses prédécesseurs l’ont laissée.
Avis comics – Les Tortues Ninja – TMNT Reborn (tome 1)
Dans ce tout nouveau monde post-apocalyptique, les Tortues Ninja se retrouvent dans une situation inédite. La ville est désormais peuplée en grande partie de créatures mi-humaines, mi-animales, et leurs intentions ne sont pas toujours bienveillantes. Parmi ces nouvelles créatures se trouve Jenny, une ancienne disciple de Splinter transformée en tortue, qui devient la cinquième Tortue Ninja.
Cependant, nos héros sont plongés dans une profonde dépression depuis la disparition de leur « père » et ils communiquent à peine entre eux. Dans ce premier tome de « Reborn« , l’action est présente mais reste en arrière-plan, laissant place à une narration centrée sur les personnages, leurs doutes, leurs remises en question et l’arrivée de nouveaux visages.
Il est clair que Donatello, Michelangelo, Leonardo et Raphael ne seront plus les seuls acteurs de cette histoire. Campbell étoffe le cercle des personnages en introduisant de nouveaux protagonistes aux côtés de Jenny, notamment des relations amoureuses, de jeunes disciples et même des enfants adoptés. De plus, la présence féminine devient plus marquée dans cet univers.
Les jours de pizzas, de blagues et de danses sur carapaces sont révolus. Désormais, les Tortues arborent des tenues et développent des personnalités bien différentes des clichés du passé. Le style artistique des planches se distingue par ses traits délicats, ses courbes précises et son expressivité douce, évoquant l’esthétique d’un anime. Cela met en avant la richesse des personnages qui évoluent dans cette nouvelle réalité des Tortues Ninja.
Ce premier tome sert d’introduction, prenant le temps d’établir le nouvel équilibre de la petite bande et la direction qu’ils emprunteront. Il dégage déjà un charme indéniable et un ton captivant.
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