Le célèbre Stuart Immonen (Legion of Super-Heroes, Superman : Secret Identity, Thor, Fear Itself, Empress etc…) a donc choisi le label de DC Comics pour revenir avec un récit horrifique… Une histoire à la croisé de The Thing de John Carpenter ancré dans les années 80.
Résumé : Au lendemain d’un tsunami, on détecte au large du détroit de Béring le signal de détresse du Derleth, un navire d’exploration scientifique… disparu depuis 40 ans. Le biologiste marin Moriah Lamb rejoint l’équipe de remorqueurs d’épaves missionnée par Rococo International, un groupe privé très intéressé par la cargaison du Derleth. De même qu’il est heureux que les mystères de l’univers soient inaccessibles à l’entendement humain, certains secrets devraient quant à eux rester immergés dans les abysses du cercle arctique.
Avis Comics – Plunge
Joe Hill ne fait aucun effort pour cacher ses influences dans le scénario de Plunge. Avec les noms du réalisateur de The Thing John Carpenter et du co-scénariste de Cthulhu Mythos August Derleth intégré dans le comics, ainsi qu’une scène dans laquelle les personnages se comparent directement à la distribution des « Dents de la mer », indiquent clairement l’orientation du récit sous influences des monstres hollywoodiens. Un récit action-horreur au suspense haletant.
Il y a 40 ans, le Derleth a disparu au large des côtes de l’Alaska. Sauf que maintenant et soudainement, un signal du navire perdu recommence à transmettre! Un mystérieux homme d’affaires affrète une équipe d’expédition pour une mission de sauvetage sur l’épave au milieu de nulle part. L’équipage pourrait-il être encore en vie et sinon, qui diffuse le signal…?
Soyons honnête, Pluge est une réussite pour son ambiance et son look de Plunge plus que pour son exécution. Les histoires lovecraftiennes sont de mises dans le récit, il y a des horreurs extraterrestres cosmiques se manifestant comme des monstres tentaculaires géants déchirant la réalité, des zombies, des talismans étranges, sans parler du clin d’œil à August Derleth, le premier éditeur de HP Lovecraft.
Mais Joe Hill ne fait pas grand-chose pour introduire lentement ces éléments, puis de les assembler de façon cohérente ce qui donne une fin qui verse dans le too much à la sauce vieux films d’Hollywood. Des mains émergeant de l’obscurité, des sacs de cadavres se décompressant lentement, des silhouettes sans yeux, des cadavres qui parlent mais qu’une seule personne entend, beaucoup de références sans jamais renouveler le genre…
L’art de Stuart Immonen est sublime, en particulier lorsque vous ajoutez les couleurs de Dave Stewart. Les dessins de monstres lovecraftiens sont très beaux et je suis presque sûr que le mystérieux homme d’affaires est Paul Giamatti! Visuellement, Pluge est un régal.
En conclusion, Pluge propose un humour présent, des personnages bien développées, et un suspense agréable, et visuellement impeccable. Mais le récit reste sans surprise avec une fin qui est n’est pas à la hauteur de Joe Hill.
Le comics Pluge est disponible dès maintenant dans toutes les bonnes librairies au prix de 16€ chez Urban Comics.