Faisant partie des vétérans éminents de l’animation japonaise encore en activité, Rintarô a traversé plus de cinquante ans d’histoire de ce médium, devenu plus populaire que jamais dans le monde entier.
Son parcours a débuté en tant que coloriste sur le film pionnier Serpent Blanc (1958), le tout premier film d’animation japonais en couleurs. À travers des années passionnées dans un univers souvent exigeant, l’artiste a marqué l’histoire avec des contributions notables, notamment à la réalisation du célèbre dessin animé Albator (Captain Harlock), enrichissant ainsi le manga original de Leiji Matsumoto.
Avis – Ma vie en 24 images par seconde aux éditions Dargaud / Kana
Au fil des décennies, Rintarô a observé de l’intérieur les évolutions majeures de l’animation japonaise, participant à des moments-clés tels que la conception de l’anime Astro Boy, la première série télévisée japonaise diffusée à partir du 1er janvier 1963. Il a côtoyé des personnalités légendaires telles qu’Osamu Tezuka, Gisaburo Sugii et le producteur éminent Masao Maruyama. Son récit, dévoilé dans l’ouvrage autobiographique « Ma vie en 24 images par seconde« , dépasse le simple récit chronologique en explorant également des aspects historiques au-delà du monde de l’animation.
L’œuvre retrace les souvenirs de Rintarô, depuis son enfance à la fin de la guerre jusqu’à la sortie de son chef-d’œuvre Metropolis. L’auteur, également connu sous le nom de Shigeyuki Hayashi, offre un aperçu intime de sa vie, dévoilant des détails sur son père qui a joué un rôle essentiel dans sa passion précoce pour le cinéma. L’ouvrage se divise en chapitres chronologiques, décrivant les moments clés de sa carrière et partageant des anecdotes précieuses sur divers projets animés.
Outre son aspect historique, le livre offre une plongée dans les conditions de vie de l’après-guerre, l’impact de l’arrivée de la télévision dans les foyers et l’évolution technologique avec l’avènement de l’imagerie de synthèse et des technologies 3D dans les années 1990.
Appuyé par un dessin clair et précis, le récit autobiographique se distingue par sa narration limpide et modeste. « Ma vie en 24 images par seconde » se positionne comme une lecture incontournable pour les passionnés d’animation japonaise, présenté dans un grand format BD cartonné de qualité avec des suppléments appréciables, tels qu’une préface de Katsuhiro Otomo, une postface de Rintarô, un texte analytique de Hervé de La Haye et une contribution de Shoko Takahashi, l’initiatrice et la traductrice de la bande dessinée.
Ma vie en 24 images par seconde aux éditions Dargaud / Kana, est disponible dès maintenant dans toutes les bonnes librairies au prix de 27.90€