Frieren et ses deux compagnons ont parcouru divers lieux sur le haut-plateau du nord, poursuivant leur périple qui ne manque pas d’incidents. Leur aventure commence par la libération d’un monastère abandonné, protégé par une puissante barrière magique, où sont censées être conservées les mémoires de Himmel.
Ils ont ensuite une discussion avec Gehen, un nain que Frieren avait rencontré il y a bien longtemps au même endroit, et qui a consacré les deux derniers siècles à la construction d’un pont dans un but précis. Ensuite, ils se dirigent vers un campement d’aventuriers à la recherche d’un minerai magique, dans l’espoir de renflouer leurs finances.
Avis manga – Frieren (tome 9)
Ces péripéties marquent le début du tome, tout en conservant la recette principale de l’œuvre, qui met en avant les défis auxquels sont confrontés les personnages, notamment l’elfe et Gehen, qui sont confrontés à des épisodes de leur passé.
Cela suscite des émotions particulières, comme les regrets de Gehen, qui se demande si un tel soutien aurait pu éviter un drame, et la mélancolie de notre héroïne en lisant les mémoires de Himmel, qui ne semblent avoir de l’importance que pour elle. Les auteurs réussissent à maintenir l’attention sur le fil conducteur tout en ajoutant des touches d’humour, comme le comportement stoïque de Frieren lorsqu’elle est prise au piège par un kraken. Il convient également de souligner la qualité visuelle habituelle de Tsukasa Abe, qui offre des visuels nets et un découpage sobre mais efficace.
Cependant, le schéma épisodique, caractéristique de l’œuvre, est perturbé dans la suite du volume, lorsque Frieren reçoit une demande personnelle de Lernen, un homme de l’académie qu’elle n’apprécie guère : elle doit apporter son soutien au gardien de la citadelle de Weise, qui a été transformé en métal précieux par Macht des Terres d’Or, l’un des sept sages du chaos, il y a plusieurs décennies. Frieren ne s’attendait pas à trouver Denken en tant que gardien, ce dernier étant originaire de ces terres et ayant de nombreux souvenirs liés à cet endroit.
Il aspire désormais à libérer la citadelle de l’emprise du démon. Cependant, Macht est réputé comme étant le plus puissant des sept sages du chaos, ce qui soulève des questions quant à la possibilité de réussite. Contrairement à de nombreuses histoires du genre, qui nous entraîneraient vers un affrontement épique contre le démon, les deux auteurs prennent un chemin différent en se concentrant sur les personnages. Frieren réalise qu’il est peut-être impossible de vaincre Macht, un démon face auquel elle a déjà connu la défaite par le passé.
L’intérêt réside donc dans les développements qui se déroulent autour de cette situation : les révélations sur le passé de Denken, ses regrets liés à l’action de Macht, sa relation avec Lernen qui se dévoile davantage, et leur désir de préserver les moments heureux passés, même s’ils appartiennent désormais au passé. De plus, Macht lui-même est un démon atypique, loin des stéréotypes habituels, car il n’aime pas combattre et il cherche à comprendre des émotions humaines auxquelles sa race est étrangère.
Comme toujours, la lecture offre de nombreux éléments à retenir. Tout en respectant les qualités visuelles et narratives d’Abe qui maintiennent la recette bien établie, les deux auteurs introduisent une partie plus longue qui capture facilement l’intérêt du lecteur, tout en suscitant la curiosité quant à son évolution future.
Les tomes 1 à 9 du manga Frieren sont d’ores et déjà disponible dans toutes les bonnes librairies au prix de 7.90€