AccueilGEEKMangasAvis manga - JK Haru: Sex Worker in Another World (tomes 3...

Avis manga – JK Haru: Sex Worker in Another World (tomes 3 & 4)

Dans un monde parallèle où le sexisme est roi, les jeunes filles ne vivent pas… elles survivent. Découvrez l’histoire d’une lycéenne ressuscitée dans un monde parallèle, à travers cette adaptation tirée du roman ayant fait grand bruit sur le web !

Prépublié au Japon depuis 2019-2020 aux éditions Shinchôsha, JK Haru: Sex Worker in Another World, nous plonge dans un monde parallèle où le sexisme est roi, et où les jeunes filles survivent au lieu de vivre. Ainsi, quand une lycéenne est ressuscitée dans ce monde, ce n’est pas le plus beau qui l’attend, mais elle est bien décidée à s’en sortir.

avis manga

Résumé : Haru Koyama, lycéenne tout à fait lambda, va voir sa vie basculer suite à un violent accident. Ce n’est qu’en rouvrant les yeux qu’elle va se rendre compte qu’elle n’est plus du tout chez elle. La voilà projetée dans un autre monde régi par un système patriarcat. Ne possédant aucune stats particulières, la jeune fille se retrouve à devoir travailler au Chat Bleu Nocturne, un bar, aussi connu pour être une maison de passe où chacun peut assouvir ses fantasmes…

Avis manga – JK Haru: Sex Worker in Another World

JK Haru: Sex Worker in Another World s’est avéré être bien meilleur que ce que la prémisse voudrait vous faire croire. Cette idée d’une lycéenne devenant une travailleuse du sexe dans un cadre isekai semble propice à l’objectivation gratuite et à la « romance » malsaine, mais l’histoire est bien plus équilibrée que ce nous pouvions nous attendre. Cela a probablement à voir avec la façon dont le roman léger original est destiné à un public féminin, il n’y a donc pas de glamour grossier en matière de travail du sexe.

Haru, la protagoniste, n’est pas une jeune fille naïve et rougissante, mais elle n’est pas non plus une marionnettiste dominatrice. L’histoire donne une tournure pour l’humaniser et rendre les évènements crédibles. Le récit aborde sa vie antérieure d’une manière intéressante et donne des explications crédibles sur les raisons pour lesquelles elle fait ce qu’elle fait, y compris la raison pour laquelle elle a choisi le travail du sexe. Cette caractérisation se traduit même par des moments assez poignants où nous nous sommes un peu étouffé d’émotion en la voyant vivre un peu de la jeunesse insouciante qu’elle n’avait pas dans son monde d’origine.

En effet, cette histoire n’est pas toute noire malgré quelques contenus sexuels et des scènes de violences. L’auteur ne vous fait jamais sympathiser non plus avec les clients de Haru. Elle n’édulcore jamais la façon dont elle est traitée ou ce qu’elle pense des hommes qu’elle sert. Certains clients sont vraiment merdiques avec elle, d’autres sont plus gentils, mais elle dit très clairement qu’elle ne doit rien, même aux gentils. Elle est également prompte à appeler la misogynie par son nom chaque fois qu’elle la remarque dans le monde, quelque chose de rarement vu dans les mangas. C’est rafraîchissant, et réellement intéressant à découvrir.

En parlant de fraicheur, parlons personnages. Bien sûr, il y a des archétypes isekai typiques dans cette histoire, mais même eux ont leurs moments d’humanisation. Les collègues de Haru, par exemple, sont des personnages de fond avec peu de contributions à l’histoire jusqu’à présent, mais leurs relations avec elle sont assez saines et mignonnes.

Ensuite, il y a Chiba, la camarade de classe de Haru qui a été envoyée dans le monde fantastique avec elle et qui gagne maintenant sa vie en tant qu’aventurière. Au début, il ressemble à votre otaku standard devenu Mary-Sue avec des pouvoirs injustement puissants. Même Haru pense cela, mais plus l’histoire avance, plus elle apprend qu’il est en fait assez prudent et qu’il calcule avec tout ce qu’il fait, prenant son temps pour en apprendre le plus possible sur le monde et ses dangers et même planifier à long terme sur le reste de sa vie.

Pourtant, il n’est pas parfait, et ses plus gros défauts sont la vantardise incessante associée à cette puissante misogynie, quelque chose que Haru reconnaît à juste titre et punit souvent. Elle le traite plus comme un ami réticent qu’autre chose en raison de leur origine commune d’un autre monde, tandis que l’histoire le traite principalement comme un soulagement comique et une satire de ces protagonistes ringards d’isekai…

Bien sûr, il est important de noter qu’il ne s’agit que d’un avis sur les 4 premiers volumes. Mais cette histoire est à la fois dérangeante et touchante mais toujours intéressante à découvrir… Surplombée de très baux dessin et une bonne édition, JK Haru: Sex Worker in Another World ne peine pas à rentrer d’office dans notre mangathèque…

Les tomes 1 à 4 du manga JK Haru: Sex Worker in Another World sont d’ores et déjà disponible dans toutes les bonne librairie au prix de 6.95€.

ARTICLES EN RELATIONS

LES ARTICLES À NE PAS RATER