Récemment, nous avons plongé dans une expérience littéraire qui nous a rappelé l’atmosphère captivante de certains shojos des années 90 que nous chérissions à l’époque. Le retour dans cet univers a été une expérience gratifiante, bien que ce tome ait par moments privilégié la narration axée sur la vie quotidienne, ce qui peut surprendre. Heureusement, l’unité et les émotions positives ont réussi à contrebalancer cette impression.
Lors de notre exploration du premier opus, notre attention avait été captée par le cadre fantastique imprégné de kami, d’Himiko et de temples, qui s’entremêlait habilement avec l’aspect moderne de l’école où les protagonistes se préparaient à devenir des divinités. Bien que ces éléments soient perceptibles dans cette suite, ils sont moins prédominants. L’atmosphère reste agréable, mais elle semble laisser un peu à désirer cette fois-ci, malgré les intrigantes évolutions des personnages.
Avis manga – Kamisama School (tome 2)
En réalité, la dynamique de ce tome repose davantage sur les interactions entre les personnages que sur l’élément fantastique de l’intrigue. Nagi, en tant qu’héroïne dépourvue de pouvoirs, pousse son équipe à aborder les problèmes sous un nouvel angle. Nous avons pris plaisir à les voir collaborer, à rechercher ensemble des solutions et à exploiter au maximum leurs compétences respectives. Le message d’unité et de solidarité qu’ils incarnent est profondément gratifiant.
Cette orientation narrative nous a également permis d’explorer plus en profondeur l’un des membres du groupe : Tota, dont le passé familial a été marqué par des épreuves difficiles, ce qui l’a conduit à éprouver des réticences à travailler en équipe. Toutefois, sous l’influence lumineuse et inspirante de Nagi, des transformations s’opèrent, et nous assistons à la métamorphose de Tota. Découvrir que Nagi, en tant qu’élément perturbateur, insuffle une nouvelle dynamique au groupe est une expérience véritablement rafraîchissante. Les personnages recèlent encore un immense potentiel de développement.
Le seul bémol réside dans le fait que nous sommes plongés dans une histoire qui met clairement l’accent sur la vie quotidienne, voire sur le développement personnel, au détriment de l’aspect fantastique proprement dit. Bien que l’élément fantastique demeure présent, son impact et son utilité dans l’intrigue s’amenuisent, du moins par rapport à nos attentes. Il acquiert davantage une fonction humoristique, à l’instar du kami Tsukuyomi, dont le comportement contraste avec nos attentes. C’est divertissant et agréable, mais nous aurions souhaité une exploitation plus poussée de cet aspect, nous le concédons volontiers.
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