Dans le treizième tome de la série Kengan Ashura, Sen Hatsumi, représentant du groupe Nogi, est confronté à Takayuki Chiba, un champion de l’immobilier qui excelle dans l’art de singer les styles d’autrui. Ce duel s’inscrit dans le premier tour du tournoi, une étape où les auteurs Sandrovich Yabako et Daromeon se donnent à cœur joie pour renouveler chaque combat en utilisant des styles différents, rendant ainsi chaque issue incertaine.
Sen Hatsumi se retrouve donc face à un adversaire aux multiples possibilités, mais il pourrait bien profiter d’une erreur de Takayuki Chiba pour prendre l’avantage. Malgré son importance dans l’intrigue, le duel de Sen ne dure pas très longtemps et se conclut de manière logique, sans excès.
Kengan Ashura est un titre qui surprend à chaque tome grâce à son style innovant et captivant, qui renouvelle sans cesse les combats.
Avis manga – Kengan Ashura (tome 13)
Dans un autre duel du tome, Hajime Hanafusa affronte Yôhei Bandoh dans une confrontation d’une incroyable violence. Ce combat met en lumière l’un des aspects clés de Kengan Ashura, à savoir ses multiples sous-intrigues politiques et économiques. Ces intrigues renforcent encore l’aspect clandestin des combats Kengan, qui servent de véritable jeu macabre où les puissants cherchent à atteindre leurs objectifs à travers leurs champions.
Au-delà de l’histoire de meurtre commandité par le biais de la compétition, c’est toute la brutalité du duel qui fascine. Il n’y a que peu de considérations pour l’honneur de l’art martial, et tout est axé sur une surenchère liée au transhumanisme, incarnée par deux personnages qui se sont éloignés des limites humaines. Leur rencontre est indéniablement barbare et l’issue de ce combat réserve son lot de surprises.
Le tome poursuit le premier tour avec un combat qui prend des dimensions beaucoup plus humaines. L’opposition entre Kaolan Wongsawat et Suekichi Kaneda est surprenante, les auteurs délivrent une rencontre où le respect et l’honneur sont des éléments clés, après le combat précédent qui était plus violent. La figure de Kaneda est l’une des plus humaines du récit, il est également l’un des personnages les plus attachants. Le cliffhanger du tome est plus insoutenable que d’habitude, car il renforce la figure de Kaneda. Les artistes ont d’ailleurs consacré un chapitre bonus pour renforcer ce personnage au moment le plus opportun de l’histoire.
Bien que Kengan Ashura suive un schéma routinier, la série reste habile dans sa capacité à se renouveler et à captiver les lecteurs. Bien que l’ensemble puisse sembler classique, les lecteurs en redemandent à chaque fois. Et étant donné que nous sommes seulement à la moitié de la série, nous nous réjouissons de la belle salve de volumes qu’il nous reste à savourer avant de découvrir le fin mot de l’histoire.
Les mangas Kengan Ashura sont d’ores et déjà disponibles dans toutes les bonnes librairies au prix de 6.95€
