Un style graphique magnifique, des scènes d’action dynamiques, de l’humour… Kemuri Karakara nous offre un manga violent sans sombrer cependant dans la surenchère, malgré le thème du vampire. Inspiré d’une pièce de théâtre de BUN-O FUJISAWA, Mars Red est son onzième et plus récent titre, adapté en un anime diffusé en France le 7 avril 2021 sur Wakanim et aujourd’hui en manga chez Panini Manga.
Résumé : Japon 1923, durant l’ère Taishô, un virus transforme les humains en vampires. Quatre hommes atteints par ce virus intègrent une unité spéciale de l’armée, le « Code Zero », ils sont chargés de « neutraliser » les personnes elles-mêmes contaminées, mais incapables de se contrôler. Aoi Shirase, journaliste d’un quotidien local, enquête sur des meurtres glauques qui surviennent quelquefois la nuit à Tôkyô, ternissant l’image d’une ville sûre et moderne. Au fil de ses recherches, elle découvre l’existence du virus et de ces agents travaillant pour le gouvernement. Un lien va se nouer entre la journaliste et ces vampires, d’autant qu’elle en connait un des membres : Shûtarô Kurusu, déclaré mort pendant la guerre russo-japonaise du début du siècle.
Avis Manga – Mars Red (tome 1)
À quand remonte la dernière fois où nous avons vraiment eu une représentation sérieuse de vampires dans un manga ? Hollywood, à cependant quelques films, comme le très médiocre Van Helsing allant jusqu’à l’emblématique Dracula de Bram Stoker. D’un autre côté, vous avez Bun-O Fujisawa, avec le titre Mars Red, une histoire de vampires vivant à l’ère Taisho de Tokyo.
Largement influencé par son parcours au théâtre en raison de son éducation familiale, Bun-O Fujisawa a réalisé de nombreux spectacles théâtraux, allant même jusqu’à l’opéra et les comédies musicales. Son expédition à Londres pour étudier le théâtre à Londres est assez libérale, et étant d’origine japonaise, il doit prouver ses compétences en interprétant ses œuvres à Londres, orchestrées d’une manière soigneusement réfléchie et méthodiquement composée.
Ainsi le manga, Mars Red de Bun-O Fujisawa reprend simplement son parcours et même quelques clichés. Le mangaka représente les vampires non pas comme des monstres conventionnellement puissants, mais comme des personnes vulnérables dans la société, le thème que les humains et les vampires possèdent à la fois des forces et des faiblesses.
Ce qui rend Mars Red intéressant, c’est l’idée et la conception même de Fujisawa de ses personnages, « Ne pensez-vous pas que l’attrait des vampires est qu’ils possèdent deux éléments contrastés : des pouvoirs surhumains et des faiblesses ? »
Dans le manga, il y a encore plus d’accent sur ces faiblesses, par rapport à votre imaginaire de la définition d’un vampire conventionnel. Ils sont faibles au soleil, ne savent pas nager et ont besoin de sang. En raison de leurs sens exacerbés, la puanteur et la pollution sonore du Japon industriel ne peuvent que leur causer de la douleur.
Dans cette histoire, les vampires naissent dans le paradoxe qu’est la science moderne de la révolution industrielle, elle les soutient dans leurs faiblesses. Mais la science ne peut rien faire au sujet des problèmes sentimentaux auxquels ils sont confrontés dans la vie éternelle.
Bun-O Fujisawa a créé sa propre version des vampires, avec son propre charme !!
Mars Red, est un titre surprenant à bien des égards, et si vous pensiez découvrir un simple remake de Twilight, vous êtes très loin du sujet ! Scénaristiquement très bon, néanmoins le titre trouve quelques faiblesses sur beaucoup d’arrière plan désespérément vide de décors, alors qu’un souhait bien particulier est accordé aux visages et expressions. Mise à part cette remarque Mars Red, est un manga à découvrir !!
Le tome 1 du manga Mars Red, est d’ores et déjà disponible dans toutes les bonnes librairies au prix de 7.99€