Marie-Antoinette a beau savoir qu’elle va être guillotinée, elle continue encore à travailler sa musculation en prison le jour même de son exécution. Elle est pourtant fataliste, estimant que c’est sans doute son destin de finir ainsi, comme son mari, Louis XVI.
Alors qu’elle se trouve sur l’échafaud, elle repense à ses enfants et comprend, en voyant les regards sauvages de la population, qu’ils ne seront pas épargnés. Soudain, le bourreau appuie accidentellement sur un point d’acupuncture de la reine. Les muscles de cette dernière prennent alors une envergure spectaculaire.
La force et la colère de Marie-Antoinette lui permettent de stopper la guillotine ! La reine annonce la couleur au peuple : « La France, c’est avec moi qu’elle commence, ici et maintenant ! D’un bout à l’autre de la Seine, je vais tout recouvrir de muscles.
Avis manga – Power Antoinette (tome 1)
En lisant le résumé, nous avons été étonnés, tout comme vous l’avez probablement été. L’auteur a osé imaginer une version de Marie-Antoinette bien loin de celle que l’histoire nous a enseignée. Dans cette réinvention, la reine se transforme en une adepte du culturisme, un choix audacieux qui ne se révèle que lors de ses étonnantes métamorphoses, devant des témoins médusés, qu’ils soient amis ou ennemis, tous captivés par sa musculature impressionnante.
Ce récit nous entraîne ensuite dans une série de scènes de combat épiques. La reine affronte les soldats qui gardent la place d’exécution, puis prépare l’assaut d’une forteresse où ses enfants sont retenus prisonniers. Son unique soutien ? Un bourreau au cœur noble, une soldate dévouée et même sa couturière. Cette dernière, en plus de confectionner des robes-armures pour la reine, démontre une habileté remarquable dans l’art du combat en manipulant des fils d’une résistance surprenante, capables de trancher même les armes adverses.
Comme vous pouvez le constater, cette œuvre se veut résolument décalée et ne se prend pas au sérieux. Elle transpose le XVIIIe siècle dans un univers de super-héros, transformant la cour royale en un véritable ring de boxe. Cependant, malgré cette approche originale, le scénario demeure assez simpliste. La reine s’engage toujours dans des confrontations directes et parvient toujours à terrasser ses adversaires, quel que soit leur nombre. L’action est omniprésente, mais la subtilité fait défaut.
De plus, une exagération excessive ne garantit pas nécessairement le comique. Les premières pages peuvent susciter quelques rires en raison du décalage et de la folie de la situation, donnant l’impression que tout est permis. Toutefois, l’humour peine à s’affirmer au fil de l’histoire.
Enfin, l’ensemble est pénalisé par des personnages qui manquent de profondeur.
D’un point de vue visuel, en revanche, l’œuvre présente des atouts indéniables. Les protagonistes sont soigneusement dessinés, dégageant une certaine prestance qui rehausse l’intérêt du récit. Seuls les mouvements de combat sont parfois confus.
Cependant, la présentation ne peut pas à elle seule sauver l’ensemble, même si elle évoque l’époque de Louis XVI. L’humour est un art délicat, et la création d’un univers totalement décalé ne garantit pas automatiquement un livre palpitant. Espérons que l’auteur relèvera le défi avec davantage de réussite à l’avenir…
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