Tiré du roman » Le tournoi du château de Suruga », Shigurui nous plonge dans l’univers impitoyable des samouraïs et brosse le portrait d’un Japon médiéval dont la beauté n’a d’égale que la cruauté.
Une nouvelle édition proposée Meian, absolument superbe :
– Édition en 10 tomes au format 21×14.8cm.
– Nouvelles traduction et adaptation.
– Papier de qualité supérieure.
Résumé : 1630, dans la province de Suruga, au Japon. Le cruel prince Tadanaga Tokugawa, troisième frère du Shogun Iemitsu, décide de rassembler les plus vaillants combattants pour les faire s’affronter en tournoi. Le premier duel oppose deux hommes qui semblent se connaître, Gennosuke Fujiki et Seigen Irako. Mais quels sont réellement leurs liens ? Adapté du roman “Surugajô Gozenjiai” (le tournoi du château Suruga) de l’écrivain Norio Nanjô, Shigurui mêle fiction et réalité et brosse le portrait d’un Japon médiéval dont la beauté n’a d’égale que la cruauté.
Avis Manga – Shigurui (tome 1)
Le daimyo sadique Tadanaga Tokugawa a décrété la première compétition d’arts martiaux du Japon avec de vraies épées, situation épouvantable même pour les plus fidèles de ses serviteurs. Cependant, lorsque les spectateurs se rendent compte que le premier match oppose le manchot Gennosuke Fujiki à l’aveugle et boiteux Seigen Irako, même ceux qui ont les objections les plus énergiques déclarent que le match est une farce et que les difformités des combattants sont un affront…
La plupart des participants ne sont pas conscients de la haine profondément ancrée que Gennosuke et Seigen ont l’un pour l’autre, qui découle de leur lutte pour devenir l’héritier du samouraï fou Kogan Iwamoto, chef du célèbre dojo Kogan-ryuu. Leur rivalité autrefois cordiale pour Kogan-ryuu et la main de la fille de Kogan, Mie, devient rapidement violente lorsqu’un des jeunes guerriers met le maître en colère, provoquant une chaîne d’événements qui finit par entraîner leurs graves blessures.
Shigurui raconte les décisions qui ont conduit Gennosuke et Seigen à ce point désespéré, ainsi que les nombreuses vies ruinées par la brutalité de la culture samouraï.
Shigurui, narre cette fameuse quête du pouvoir. S’emparer du pouvoir, développer le pouvoir, saboter le pouvoir. Nous voyons le pouvoir exercé dans des assassinats occasionnels, des groupes de meurtriers en maraude, des exécutions désinvoltes de rônin aléatoires, le pouvoir social, l’enfermement d’un guerrier démon dans une hiérarchie rigide, le pouvoir de séduction de belles femmes.
Ce n’est pas tellement que Shigurui est une démonstration prolongée de l’amoralité du pouvoir, mais il démontre les effets corrupteurs du pouvoir… Le pouvoir autrefois détenu sera abusé, et nous le verrons pour toutes les raisons : soif de sang, désir sexuel, divertissement, fierté, publicité, argent, raisons d’État, etc…
il est très rare de trouver un manga que vous pouvez vraiment appeler un chef-d’œuvre. Shigurui fait partie de ces mangas. C’est brut, beau, avec des touches de fantaisie mais en même temps une épopée réaliste. Le mangaka montre une histoire tellement bien écrite, profonde, avec des actions, avec des sentiments, avec des moments crus parfois, des massacres, et bien évidemment de la psychologie.
Le style artistique du manga est juste brutal, violent, en résumé réaliste. A lire absolument. L’un des meilleurs Seinens et l’un des meilleurs mangas que j’ai eu le plaisir de lire, de voir et d’apprécier, au même titre que Kingdom toujours chez les éditions Meian, d’ailleurs.
Les tomes 1 à 4 de la nouvelle édition de Shigurui est disponible dans toutes les bonne librairies au prix de 9.95€