Crusader Kings 3 est la nouvelle itération du jeu de stratégie de Paradox Interactive. Dans ce RPG médiéval, le joueur devra utiliser la diplomatie, la guerre et les alliances afin d’agrandir son territoire sur une carte allant de l’Espagne à l’Inde, et de la Scandinavie jusqu’à l’Afrique Centrale.
En partie jeu de stratégie médiévale, en partie RPG et en partie simulateur de meurtre dynastique, Crusader Kings II a été un succès surprise lorsqu’il est arrivé en 2012. Son succès aiderait à catapulter Paradox Interactive du studio obscur de jeux de stratégie à un éditeur et développeur grand public.
Aujourd’hui, huit ans plus tard, Crusader Kings III tient ses promesses en doublant ce qui a rendu son prédécesseur si aimé: sa capacité à créer des histoires intéressantes grâce aux décisions qu’il vous oblige à prendre et à l’interaction de ses mécanismes.
Le drame et les intrigues à la sauce Game of Thrones sont omniprésents lorsque vous résolvez les problèmes d’héritage, apaisez les vassaux mécontents et les suzerains capricieux, ou affrontez de malheureux accidents du destin. C’est une combinaison puissante qui réunit les préoccupations générationnelles au niveau macro d’un grand jeu de stratégie avec la politique familiale au niveau micro de la gestion d’un domaine féodal.
Contrairement à la plupart des jeux de stratégie historiques, Crusader Kings vous place en charge d’une dynastie, pas d’un État-nation ou d’un gouvernement. Vous passez de génération en génération, en passant à vos titres et en prenant le contrôle de votre héritier principal lorsque vous mourez. Cela signifie que votre destin n’est pas lié à une seule parcelle de terre, mais à une famille qui, idéalement, s’épanouira et grandira dans l’espace et le temps.
Les joueurs ne sont pas limités à la zone géographique où ils commencent, ni même aux titres qu’ils détiennent initialement. Dans ma première partie, j’ai commencé en tant que petit roi en Irlande et j’ai fini à l’autre bout du monde, empereur d’un énorme État croisé basé à Jérusalem, avec des parents éloignés assis sur des trônes des Highlands écossais…
Le changement le plus radical par rapport au jeu précédent est probablement cette fois-ci de rendre le jeu plus accessible aux nouveaux joueurs. Car Crusader Kings II était beaucoup de choses, mais facile à comprendre n’en faisait pas partie. Crusader Kings III contrairement à son prédécesseur, est plus complet et cette fois-ci avec un tutoriel facile à comprendre et à prendre en mains.
Malgré ces quelques griefs, Crusader Kings III est sans aucun doute l’une des meilleurs jeu de stratégie de ces dernières années, sinon le meilleur. En s’appuyant sur le drame et l’intrigue de style Game of Thrones dans lesquels son prédécesseur excellait, il en résulte un gameplay captivant qui combine le meilleur de la grande stratégie et des genres RPG. Avec Paradox s’efforçant de rendre CK3 beaucoup plus accessible à un public grand public néophyte, il serait dommage de passer à coté de la référence du genre si vous êtes amateur de stratégie et de RPG !
