AccueilGEEKMangasJimbôchô Sisters tome 4 : Chroniques douces-amères entre secrets, amour et solitude

Jimbôchô Sisters tome 4 : Chroniques douces-amères entre secrets, amour et solitude

Avec ce tome 4 de Jimbôchô Sisters, Kei Toume continue de dérouler son récit tout en finesse et en non-dits. Dès les premières pages, le journal tant attendu est enfin découvert, révélant un pan méconnu de l’histoire familiale. Ce document fait voler en éclats certaines certitudes, forçant les sœurs à reconsidérer leur passé, leur entourage, et même leur propre perception de la famille.

Mais le quotidien ne s’arrête pas pour autant. Tandis que la benjamine se fait quitter par sa copine pour un garçon, l’aînée apprend que son amour de jeunesse redevient célibataire… Une toile de fond parfaite pour aborder les désirs contrariés, les amours ratés et cette tendresse latente qui ne dit pas son nom.

🌫️ Un récit lent, mélancolique et terriblement humain

Le style de Kei Toume reste fidèle à lui-même : un trait sobre, crayeux, presque effacé, à l’image de la morosité tranquille du quartier de Jimbôchô. La narration, elle, joue subtilement avec les silences et les regards fuyants. Les personnages vivent leurs drames sans éclats : on apprend qu’un ami nous aime, on détourne le sujet. On découvre la maladie d’une mère, et on se console dans l’alcool. Des choix de vie qui révèlent des failles touchantes, racontées avec une humanité bouleversante.

🏘️ Famille dysfonctionnelle et voisinage bienveillant

La cellule familiale est au cœur de ce volume, avec en toile de fond l’absence d’un père, le deuil d’une mère et des sœurs qui ont appris à survivre seules. Cette fragilité est contrebalancée par la solidarité entre elles, mais aussi par leur étrange relation avec un voisin discret, lui aussi cabossé par une histoire familiale singulière.

Ce voisin, marqué par les choix atypiques de sa mère, incarne à lui seul le thème du tome : la solitude choisie ou subie, les liens créés en marge de la norme. La dernière page, en particulier, vient sceller ce parallèle avec une émotion retenue mais percutante.

🌞 Une chronique du quotidien aussi terne que lumineuse

Malgré la lenteur du récit et une certaine mélancolie ambiante, Jimbôchô Sisters tome 4 brille par la qualité de ses dialogues, la justesse de ses émotions et la richesse de ses personnages. Ce n’est pas un manga à rebondissements, mais une œuvre sensible sur la vie, la famille et ces moments suspendus qui forment une existence.

Une lecture à savourer lentement, comme un thé fumant par temps gris.

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