La collection Romy s’ouvre ainsi sur le premier tête-à-tête amoureux entre la toute jeune comédienne de 20 ans et Alain Delon, dans le méconnu Christine (1958), qui rappelle encore la période Sissi. Puis, elle réunit de nouveau le couple mythique dans Plein soleil (1960) de René Clément, adaptation de Patricia Highsmith d’une étonnante modernité, et dans le sulfureux La Piscine (1969) de Jacques Deray.
La collection explore également les années 70, marquées par la rencontre miraculeuse entre un cinéaste, Claude Sautet, et sa muse. Des Choses de la vie (1970) à César et Rosalie (1972), sans oublier le très fort Max et les Ferrailleurs (1971), c’est l’occasion unique pour les abonnés de (re)découvrir la Romy forte et frémissante qui affronte Michel Piccoli ou Yves Montand de son regard tendre et perçant à la fois.
Libre et frondeuse, elle l’est aussi dans Le Procès (1962), adaptation de Kafka signée Orson Welles, et plus encore dans Une femme à sa fenêtre (1976) de Pierre Granier-Deferre, où elle démontre qu’elle est aussi convaincante dans les films contemporains que les reconstitutions historiques. Mais c’est sans doute avec L’important, c’est d’aimer (1975), œuvre baroque d’Andrzej Zulawkski, qu’elle est la plus bouleversante, parfois pathétique, le plus souvent sublime.
En neuf films audacieux, mythiques ou méconnus, Netflix donne à apprécier la richesse de la filmographie de Romy Schneider et réaffirme que le cinéma est incontestablement pluriel.
– Christine de Pierre Gaspard-Huit (1958)
– Plein Soleil de René Clément (1960)
– Le Procès d’Orson Welles (1962)
– La Piscine de Jacques Deray (1968)
– Les Choses de la vie de Claude Sautet (1969)
– Max et les ferrailleurs de Claude Sautet (1971)
– César et Rosalie de Claude Sautet (1972)
– L’important c’est d’aimer d’Andrzej Zulawski (1975)
– Une femme à sa fenêtre de Pierre Granier-Deferre (1976)