Dans le milieu sportif, il y a en ce moment une équipe qui fait le buzz Outre-Atlantique : les « Golden Knights », dont beaucoup parmi vous j’imagine, n’ont jamais entendu parler. D’une part par ce que nous ne sommes pas tous fans de hockey (et de hockey nord-américain de surcroît !) et d’autre part, parce qu’il y a un peu plus d’un an, cette équipe n’existait pas !
Las Vegas, le Nevada, le désert, son climat désertique… Bref, pas l’endroit où l’on s’attend à trouver une patinoire sur laquelle se disputent des matchs de la Stanley Cup ! Il est vrai qu’en termes d’événements de renommée internationale, « Sin City » est plutôt connue pour ses Championnats du Monde de poker, Les World Series of Poker (WSOP), que pour son équipe de hockey. Alors oui, Las Vegas avait bien une équipe avant les Golden Knights, mais les Wranglers jouaient eux, en Minor League.
No Big Deal, comme diraient nos amis américains.
Alors comment est née cette équipe de hockey ? Et pourquoi a-t-elle été constituée en 2017 ? C’est suite à la décision de la NHL (National Hockey League) d’ajouter une équipe supplémentaire, équipe dite « d’expansion » que sont nés les Golden Knights. Le terme « équipe d’expansion » (expansion team en anglais), terme pas très heureux, veut tout simplement dire que la ligue décide de créer à une nouvelle équipe pour jouer en NHL.
Pour un coup de poker, c’est un coup de poker ! En 2017, on lançait donc la constitution de cette équipe lors de l’expansion draft (« repêchage d’expansion ») : les Golden Knights allaient être formés grâce à la sélection de joueurs que l’on allait « recruter » dans les autres équipes de NHL. Et pas n’importe quels joueurs, bien entendu. Ceux qui étaient « disponibles », que l’on qualifie de joueurs « non protégés ». En somme, des joueurs, que leur équipe acceptaient de laisser partir.
Une équipe toute neuve donc qui, sur le papier, partait avec un handicap important : il allait falloir former des joueurs à jouer ensemble et tenté d’arriver à une cohésion rapidement pour être au niveau. Le joueur William Karlsson, n’a pas manqué de trouver un surnom pour son équipe nouvellement formée : les « Golden Mistfits », les inadaptés.
Et c’est en en réalité ce qui, à première vue, s’annonçait comme un inconvénient qui allait se transformer en avantage : tous ont eu dès le départ une motivation supplémentaire, peut-être même un esprit de revanche, qui allait les aider ! Alors qu’on ne donnait pas cher de cette équipe, ils allaient prouver leur valeur, avec une fierté affichée ! Et ils sont été récompensés, car terminent leur saison inaugurale en en finale de la Stanley Cup.
Pour ce qui est des matchs à domicile, ils se déroulent à la T-Mobile Arena sur Las Vegas Boulevard. Et non, il s’agit ni de Omaha Hi-Lo ou de Texas Hold’em, les deux variantes du poker les plus connues… Il s’agit bien de hockey sur glace (et occasionnellement de lutte, boxe ou concerts divers). La T-Mobile Arena se trouve à deux pas du Madalay Bay, lieu hautement touristique.
L’équipe a d’ailleurs joué son premier match fin 2017, c’est-à-dire récemment. La T-Mobile Arena dispose de 17 500 places (pour le hockey sur glace). Inutile de préciser que l’entretien de la glace est un casse-tête, alors que les températures sur le Strip dépassent régulièrement les 40 degrés.
Légende : La T-Mobile Arena accueille toute l’année toute sorte d’événements, dont beaucoup de concerts.
Et si cette équipe a d’emblée été capable de rivaliser avec les plus grandes, c’est parce qu’elle a recruté des joueurs de qualité et expérimentés, comme Marc-André Fleury (voir photo ci-dessous), issu de l’équipe des Pittsburgh Penguins, le joueur suédois William Karlsson (l’un des meilleurs joueurs de l’équipe avec Fleury) encore James Neal volé aux Nashville Predators. Porteur du maillot 41, cocorico… un Français ! En effet, Pierre-Edouard Bellemare est un joueur français qui, après avoir débuté sa carrière en France (à Rouen notamment), l’a poursuivie en Suède et aux États-Unis (Philadelphia Flyers). Joueur non protégé des Philadelphia Flyers, il a été recruté par les Golden Knights lors de l’expansion draft.
Au cours de leur premier match en octobre 2017 contre les Dallas Stars, James Neal a marqué les deux premiers buts de ce match « inaugural » des Golden Knights.
Légende: Le Québécois, Marc-André Fleury, gardien des Golden Knights et véritable atout de l’équipe
Après une première saison qui a fait mentir tous les commentateurs, les voilà en finale de la Stanley Cup ! Elle se remporte à l’issue de 7 matches. L’équipe de Las Vegas se retrouve face aux vainqueurs de la East Conference (et l’équipe la mieux payée de la NHL !), les Washington « Caps » (Capitals).
Après le deuxième match qui a eu lieu le 30 mai 2018, les Golden Knights sont à 5 matches de faire l’histoire. Vegas, on peut le dire, restera toujours Vegas, avec ses chapelles où Elvis vous marie, Old Vegas et son casino Binion’s où, bien avant l’heure du poker en ligne, sont nés les World Series Of Poker, son Strip où se côtoient les hôtels et ses lieux de divertissement les plus grandioses, mais qui sait, « Sin City » va peut-être être bientôt être connue pour sa fantastique équipe de hockey !
Pour le moment, après deux matches, on est à 1-1. Si les Caps ont remporté le premier match (Game 1), le 30 mai dernier, les Golden Knights ont remporté le deuxième match. Suspense donc. Et pour la petite info, vous pouvez jeter un œil à ce graphique représentant les salaires de l’équipe… Qui grandira à vue d’œil en cas de victoire !
Légende : le salaire moyen d’un joueur par équipe. En tête, les Washington Capitals. Les Golden Knights eux pointent dans les 7 derniers du tableau avec néanmoins un salaire moyen par joueur de plus de millions de dollars par an.