Johnny O’Clock est le partenaire du joueur Guido Marchettis. Il en profite pour gêner les autres établissements de jeu avec l’aide d’un policier corrompu qui disparaît soudain. C’est alors que Harriet Hobson est empoisonnée dans son appartement au moment où apparaît sa soeur, Nancy. Lorsque le corps du policier est retrouvé, l’inspecteur Koch soupçonne à la fois Johnny et Marchettis d’être l’auteur de ces meurtres. Johnny décide alors d’éloigner Nancy, mais Marchettis attaque sa voiture. Johnny s’enfuit et accuse Marchettis des deux meurtres.
Disponible à la Fnac au prix de 16.99€ dès le 16 juin 2020 !
UN FILM NOIR CLASSIQUE OÙ LA SÉDUCTION CÔTOIE LA VIOLENCE
Autour de plusieurs scénarios de films de gangsters « Les fantastiques années vingt » et d’un film noir « L’heure du crime » Robert Rossen passe à la mise en scène avec ce Johnny O’Clock, qu’il adapte lui même d’une nouvelle de Milton Holmes. L’intrigue mêle deux histoires et convoque un certain nombre de personnages typiques du genre : voyou charmeur, flic corrompu, flic honnête, femme fatale, héroïne innocente.
Ce classicisme se retrouve dans le choix des éclairages contrastés et des cadrages recherchés, ainsi que dans les éléments visant à créer une atmosphère : nuit pluvieuse, fumée de cigarette ombres sur le mur. Le choix de Dick Powell « Les ensorcelés » relève de la même démarche . Dans son troisième film noir Eddy Muller s’impose sans difficulté entre séduction, ironie et violence.Il échange des dialogues allusifs avec la sublime Evelyn Keyes « Sept ans de réflexion », subit les attaques de la vénéneuse Ellen Drew « Le baron de l’Arizona », est menacé par son associé et affronte Lee J. Cobb qui crée ou perpétue, l’image stéréotypée du flic machouillant un cigare. Le casting et la mise en scène valorisent le film.