🐾 Avis Manga : Mao – Tome 21 (Glénat)

Dans Mao, Rumiko Takahashi explore avec une finesse remarquable le lien fragile entre deux mondes. Nanoka, marquée par la perte brutale de ses parents à l’âge de 7 ans, retourne sur les lieux du drame et se retrouve propulsée en pleine ère Taishō. Ce décalage temporel, au cœur de l’intrigue, reste l’une des grandes forces du récit.

Dans ce Japon du début du XXe siècle, elle rencontre Mao, un mystérieux maître Onmyoji, chasseur de yôkai, qui voit en elle une énigme vivante. Leur duo, suspendu entre modernité et tradition, continue d’offrir un duo puissant et délicat, où la quête identitaire de Nanoka croise celle de Mao, prisonnier d’une malédiction qui l’a rendu immortel.

🧿 Héritage du clan Goko et mystères persistants

Depuis plusieurs tomes, la série s’oriente vers une exploration toujours plus profonde du clan Goko, un groupe décimé par une nuit tragique dont les zones d’ombre restent nombreuses. Dans ce Tome 21, Takahashi intensifie l’enquête : nouvelles révélations, anciennes blessures rouvertes et alliances fragiles se mêlent dans une ambiance sombre.

Byoki, le démon à l’origine de la malédiction de Mao et Nanoka, continue d’agir dans l’ombre. Rendre la vie au puissant onmyoji Daigo devient son objectif principal, faisant monter la tension d’un cran. L’implication de Natsuno, indispensable mais vulnérable, ajoute une dimension émotionnelle rare.

🔥 Un tome marqué par la montée en puissance des personnages

L’un des moments forts de ce volume est la transformation progressive de Soma, désormais totalement absorbé par les ténèbres de son fauve maléfique. L’affrontement psychologique et physique entre Soma et Nanoka est d’une intensité remarquable, mettant en lumière l’évolution de la jeune fille, plus courageuse et affirmée que jamais.

Aux côtés de Mao, Hyakka, Kamon et Natsuno s’affirment également comme des alliés incontournables. Le récit gagne en densité, tout en conservant l’équilibre habituel entre drame, action et nuances émotionnelles.

🐉 Une atmosphère sombre mais captivante

Rumiko Takahashi démontre encore une fois son talent pour les récits mêlant magie, horreur, humour subtil et drame humain. La narration reste fluide, les scènes d’action lisibles et élégantes, et les enjeux émotionnels se renforcent au fil des pages.

Le Tome 21 marque une réelle accélération dans l’histoire : révélations, tensions, confrontations mystiques… tout s’enchaîne avec précision.

Le manga Mao (Tome 21 – Glénat), est disponible dès maintenant dans toutes les bonnes librairies au prix de 7.20€