Suite aux événements d’Infinite Frontier #1, le Joker est l’homme le plus recherché au monde ! Mais le prince clown du crime a plusieurs longueurs d’avance sur les forces de l’ordre et il est en fuite à l’étranger.
James Gordon, face à la retraite, se rend compte que c’est la chasse à l’homme de sa vie et le dernier morceau d’une carrière bien remplie… mais quelles forces mystérieuses et meurtrières sont également à la poursuite du Joker ?
Résumé : Si les trajectoires de Batman et du Joker sont intimement liées, il en va de même pour toutes les victimes collatérales du clown criminel. Parmi celles-ci, Jim Gordon figure parmi les plus sévèrement traumatisés. Depuis les événements qui paralysèrent sa fille Barbara, l’ex-commissaire reste hanté par la barbarie du Joker. Aussi, lorsque la représentante d’une mystérieuse organisation lui propose d’assassiner le Joker, Gordon y voit l’occasion de faire ce que Batman ne se résoudra jamais à faire et de débarrasser une bon fois pour toute le monde de cet avatar du Mal absolu.
Avis Comics – Joker Infinite (tome 1)
Dans l’histoire principale de ce premier tome, James Tynion IV et Guillem March présentent aux lecteurs une vision hantée de James Gordon. Ne faites pas d’erreur, alors que le nom du clown figure sur la couverture du comics, ce premier tome est bien l’histoire de Jim Gordon. Cela permet aux lecteurs de vraiment comprendre pourquoi Gordon ne peut pas abandonner le passé et pourquoi il éprouverait la moindre réserve quant à la tâche qui lui est confiée à la fin de ce premier numéro.
Les couleurs d’Arif Prianto sont également si importantes pour solidifier le ton du livre. Une palette plus sombre domine les parties Gotham du comics, avec l’ombre du Joker et les gris désespérés de la ville semblant suivre Gordon partout où il va. Les seuls moments où les choses s’éclairent sont les moments où Gordon est présenté à quelqu’un qui pense savoir comment gérer le Joker, que ce soit le maire dans son bureau spacieux ou les mystérieux bienfaiteurs de Gordon dans leur somptueux manoir. Même lorsque le Joker lui-même apparaît, vivant sa meilleure vie, c’est dans un climat tropical et ensoleillé qui s’oppose complètement à l’apparence de Gotham City. Ces différents décors semblent presque exister dans un monde fantastique, mis à part Gordon, qui porte en lui le spectre du Joker à tout moment.
En fait, s’il y a une chose qui peut dissuader les lecteurs de creuser complètement ce comics, c’est le fait que la noirceur de l’histoire est implacable. Chaque page est remplie de la narration de Gordon, dans laquelle il décrit toutes les manières dont le Joker a ruiné sa vie. Il vit une existence hantée, et l’équipe créative veut que le lecteur en soit pleinement conscient. L’obscurité constante peut finir par être trop pour certains lecteurs, mais j’ai trouvé que ce premier tome était une étude de personnage fascinante.
Cela aide à voir comment les autres personnages réagissent à l’obsession préoccupante de Gordon pour le Prince du Crime. Barbara veut qu’il continue sa vie, peut-être qu’il s’installe en dehors de la ville. Harvey veut continuer à casser la tête avec son vieil ami. Aucune des deux voies ne semble satisfaisante pour Jim, qui semble figé sur place par le traumatisme et la perte qu’il a subis à maintes reprises.
Et ce comics vend cette peur, assimilant plus d’une fois le Joker au diable lui-même. Gordon se souvient d’une conversation avec un ancien collègue, qui est devenu fou à la poursuite de son propre boogeyman. Le premier chapitre présente au lecteur une version de Jim Gordon qui regarde droit dans l’abîme, et il semble qu’une grande partie de cette série explorera à quel point il sera proche de tomber.
En conclusion, Joker Infinite, est un portrait obsédant d’un homme sur le fil du rasoir. Les fans de Jim Gordon seront ravis de le voir enfin affronter ses démons dans ce premier tome. Ce n’est pas du tout ce à quoi nous pouvions nous attendre et très honnêtement nous avons hâte de connaitre la suite.
Le comics regorge, de points positifs, comme, la narration de Gordon vous donne immédiatement une idée de l’état d’esprit du personnage et de la façon dont il regarde toujours par-dessus son épaule. Les illustrations de mars montrant comment le Joker plane littéralement sur l’existence de Gordon, après l’obscurité constante est peut être un peu trop lourde pour certains lecteurs, mais ce premier tome est vraiment exaltant !
Le tome 1 du comics Joker Infinite est d’ores et déjà disponible dans toutes les bonnes librairies au prix de 16€