Dans la dernière sortie de Shinichi Sakamoto, #DRCL Midnight Children, une réadaptation de l’œuvre de Bram Stoker, Dracula subit une transformation visant à le rendre plus accessible, notamment pour les jeunes lecteurs peu familiers avec l’histoire originale.
Avis manga – DRCL Midnight Children (tome 1)
Les premières pages transportent instantanément les lecteurs à bord du Déméter, instaurant un suspense haletant sans révéler immédiatement la menace à laquelle l’équipage est confronté. Cette introduction habile crée une atmosphère de tension et de peur persistante tout au long de l’œuvre.
Sakamoto utilise l’ignorance de l’équipage pour élever rapidement le suspense, tout en préservant un rythme qui permet à la panique et à la terreur de s’installer progressivement. Bien que la présence physique de Dracula aurait pu satisfaire les attentes des lecteurs, cette approche permet de présenter subtilement la menace du vampire, sans détourner l’attention de l’intrigue principale centrée sur Mina Murray et ses compagnons.
Si les premiers chapitres de #DRCL attirent les lecteurs en suscitant un inconfort mêlé de curiosité, la suite du manga adopte un rythme plus posé et délicat. Outre la promesse d’une tension palpitante, ce sont les personnages et leurs interactions qui captivent. Mina, clairement mise à l’écart en raison de son statut, de son sexe et de son apparence, reste une figure facile à soutenir grâce à son indomptable détermination face aux obstacles.
Le contraste entre elle et ses pairs plus conventionnels ajoute une certaine intrigue à sa relation mystérieuse avec Lucy, même si certains personnages secondaires mériteraient d’être plus développés. Bien que l’approche mystérieuse fonctionne pour l’intrigue principale, elle rend les personnages secondaires moins compréhensibles, les rendant plus difficiles à apprécier.
Sur le plan visuel, #DRCL offre des illustrations stupéfiantes qui captiveront même les passionnés d’horreur les plus exigeants. Sakamoto dépeint avec minutie les moments les plus terrifiants, tout en préservant une clarté visuelle et une interprétation vibrante. La différenciation entre les illustrations réalistes des paysages ou des expressions des personnages et celles plus surnaturelles mettant en scène des créatures comme Dracula est frappante, offrant une séparation nette entre le réel et le surnaturel, ce qui renforce l’ambiance de l’époque.
Dans l’ensemble, #DRCL Midnight Children laisse présager une suite, la fin abrupte laissant de nombreux fils narratifs à explorer. En tant que premier volume, il pose solide base pour une histoire complexe et riche en rebondissements. Bien qu’il s’appuie sur Dracula, il évite de reproduire le roman de manière littérale, offrant ainsi une interprétation rafraîchissante plutôt qu’une simple reproduction. Pour ceux avides d’horreur ou de littérature classique, ce premier volume promet un investissement intéressant.
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Résumé : À la fin du xixe siècle, un vaisseau russe embarque d’étranges caisses remplies d’une terre à l’odeur pestilentielle. La traversée des océans est un calvaire pour l’équipage : disparitions et morts suspectes s’enchaînent. Certains parlent d’un fantôme… Quand le bateau parvient enfin à destination en Angleterre, il a tout d’une épave flottante. Alors que la police portuaire se lance à la recherche de survivants, elle tombe sur une énorme créature mi-homme mi-loup, qui disparaît comme par magie…
Quelques instants plus tard, dans le cimetière de la ville, quatre élèves du prestigieux établissement Whitby assistent à une scène terrifiante : un de leurs camarades est capturé par une bête ténébreuse ! Seule Mina Murray, l’unique fille de l’établissement, a le courage de voler à son secours, mais il est déjà trop tard…