La série Moonlight des éditions Delcourt/Tonkam nous offre la chance de redécouvrir une mangaka que nous avions appréciée chez Komikku il y a quelques années : Icori Ando, connue pour le remarquable one-shot Snow Illusion et la série d’action-SF Soul Guardians.
Silent Blue, composé de six chapitres prépubliés au Japon entre 2011 et 2012 dans le magazine Feel Young des éditions Shôdensha, totalise environ 180 pages. Cette série, en réalité antérieure aux autres travaux de l’autrice parus en France, marque l’une de ses premières incursions dans le domaine.
Avis manga – Silent Blue
L’histoire s’ouvre sur Aoko Tanaka, propriétaire d’un café ambulant, qui semble obsédée par un lac où une météorite s’est écrasée vingt ans plus tôt, submergeant une ville entière. Aoko, qui n’a aucun souvenir de cette époque malgré ses quatre ans, plonge inlassablement dans les eaux du lac à la recherche de ses souvenirs perdus.
Silent Blue nous plonge ainsi dans la quête de vérité d’Aoko, confrontée à ses souvenirs enfouis, aux mystères entourant la météorite et à des secrets familiaux. Cette recherche soulève des questions sur le prix à payer pour retrouver son passé et sur les conséquences que cela pourrait avoir sur son bonheur actuel. La conclusion, bien que concrète, laisse certaines zones d’ombre, notamment concernant le rôle du père d’Aoko, laissant une part d’interprétation au lecteur.
Malgré ses lacunes au niveau de l’histoire, Silent Blue brille par son atmosphère envoûtante. Les illustrations captivent, dépeignant la ville abandonnée figée dans le temps, isolant Aoko au sein du lac et renforçant ainsi le sentiment de solitude qui émane du récit.
En somme, Silent Blue se révèle être une œuvre fascinante, même si son histoire laisse parfois à désirer. L’édition française se distingue par une jaquette originale et des éléments de qualité, notamment une traduction soignée par Essia Mokdad.
Le manga Silent Blue, est disponible dès maintenant dans toutes les bonnes librairies au prix 8.50€
