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Avis manga – C’est une belle journée pour un labyrinthe

Particulièrement célèbre en France pour ses séries Loan Knight et Eat-Man, l’écrivain japonais Akihito Yoshitomi fait son entrée remarquée dans le catalogue de Mangetsu ce mois d’avril 2024. La maison d’édition a décidé de mettre en avant un petit one-shot directement issu de la revue Nemuki+ : Meikyuu Biyori, présenté sous le titre « C’est une belle journée pour un labyrinthe« .

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Avis manga – C’est une belle journée pour un labyrinthe

Ce shōjo original, constitué de vingt-neuf chapitres, nous plonge dans la vie quotidienne de quatre jeunes filles. L’aînée, Hinata, âgée de quatorze ans, se distingue par son immaturité apparente : avide d’aventure, elle exprime ses pensées sans retenue et embrasse la vie avec une liberté totale, indifférente au jugement d’autrui. Sa cadette, Airi, âgée de treize ans, incarne en revanche la réserve et la prudence, passionnée par la lecture et la recherche de sens. Kaho, douze ans, représente l’insouciance et l’amusement, tandis que Mari, la benjamine, s’intéresse principalement à la nostalgie et aux célébrités du passé. Ces quatre camarades de classe forment également un groupe d’amies inséparables, passant leur temps ensemble à se distraire.

Ce qui rend leur quotidien unique, c’est l’environnement dans lequel elles évoluent : un monde souterrain peuplé de robots où la lumière naturelle et les vastes étendues azurées sont absentes, remplacées par une pluie artificielle et des structures labyrinthiques. Ce dédale urbain devient leur terrain de jeu, offrant à ces adolescentes en quête d’aventure un cadre mystérieux à explorer.

Mêlant avec adresse tranche de vie, humour, réflexion philosophique et science-fiction, C’est une belle journée pour un labyrinthe dévoile progressivement son intrigue à travers des chapitres courts, offrant des vignettes de la vie quotidienne de nos protagonistes. Bien que le fil conducteur ne soit pas toujours évident, l’ensemble dessine subtilement un récit post-apocalyptique, révélant des quartiers interdits, des ruelles submergées et des vestiges d’une civilisation passée. Cette atmosphère visuelle captive le lecteur, le plongeant dans un univers à la fois familier et énigmatique.

Malgré le sentiment de désolation qui émane des planches, l’œuvre ne manque pas d’humour, notamment grâce au personnage exubérant de Hinata, qui entraîne ses amies dans des aventures périlleuses. La présence d’un autre groupe d’adolescents, composé de deux garçons, ajoute une touche de comédie et de quiproquos.

Avec ce one-shot de deux cents huit pages, Akihito Yoshitomi offre un récit cohérent et captivant, s’inscrivant dans la lignée de grandes œuvres de science-fiction japonaise. Bien que l’histoire puisse sembler modeste, l’auteur parvient à créer un univers souterrain fascinant, soutenu par un travail artistique détaillé. C’est une belle journée pour un labyrinthe propose une expérience de lecture agréable et accessible, à la fois légère et immersive.

Ce petit bijou éditorial est présenté dans un format généreux, fidèle à l’original, et agrémenté de croquis préparatoires de l’auteur, offrant ainsi une valeur ajoutée appréciable à un prix accessible de 9,95 €. Cette publication rappelle avec nostalgie l’époque où les récits courts étaient à l’honneur, offrant une découverte réjouissante pour les amateurs du genre.

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