Après un séjour de deux semaines à l’hôpital, Momona se réveille dans un monde qui ressemble étrangement au sien, à une différence près : les femmes sont obsédées par le sexe, tandis que les hommes sont prudes. Cette situation inattendue est difficile pour notre héroïne, qui peine à s’y adapter. Elle est d’autant plus choquée lorsqu’elle réalise que ses anciennes amies du lycée, Kawashima et Kanzaki, sont particulièrement vulgaires et parlent constamment de sexe.
Dans le premier volume de cette série, l’histoire était intrigante car elle évitait de tomber dans l’excès et abordait des thèmes importants sur les rapports entre les sexes et la sexualisation des femmes dans notre société. Ce deuxième tome ne change pas de formule, les auteurs continuent à placer Momona dans des situations inversées, avec une pointe d’humour et de réflexion.
Avis manga – Chastity Reverse World (tome 2)
Dans une scène aux bains publics, Momona se rend compte que tout le monde se moque de sa nudité car ce sont les filles qui ont les yeux rivés sur les hommes (ou presque). Les fictions érotiques du monde inversé sont principalement centrées sur les fantasmes féminins, avec une vision différente du harem et l’idée de « pistolets humains » pour désigner les hommes qui couchent librement avec qui ils veulent.
Lors des compétitions sportives à la télévision, ce sont les femmes qui envahissent le terrain en tenue d’Eve, ce qui gêne les hommes. En matière de shopping, les sous-vêtements pour femmes sont réduits à presque rien (il est même acceptable pour les femmes de porter des dessous dépareillés) tandis que les rayons de sous-vêtements pour hommes sont interminables et variés. Lorsqu’il fait chaud, il est tout à fait acceptable pour les femmes de se promener torse nu, étant donné que les seins ne sont pas un objet de fantasme dans ce monde, alors que les hommes se sentent mal à l’aise à l’idée de montrer leur torse.
Le schéma narratif de ce deuxième tome de la série « Parallel Paradise » est similaire à celui du premier volume, où les auteurs inversent les rôles traditionnels entre les genres. Le scénariste Amahara met en scène Momona, l’héroïne, dans différentes situations où les femmes sont obsédées par le sexe tandis que les hommes sont prudes. Bien que le schéma puisse lasser le lecteur à la longue, les auteurs pointent du doigt les petites inégalités entre les sexes, ce qui pourrait mieux ressortir auprès du public masculin grâce à cette situation inversée.
Cependant, malgré le potentiel du scénario, le chapitrage laisse parfois les éléments survoler, les chutes sont trop expéditives et la lecture peut être un peu répétitive. Néanmoins, le dernier quart du tome casse la routine en introduisant un camarade de classe vicieux de l’ancien monde de Momona qui se retrouve projeté dans cet univers inversé. L’arrivée de ce personnage laisse présager une intrigue intéressante pour le prochain tome. En conclusion, la lecture de ce deuxième volume reste bien campée malgré certains défauts de construction narrative.
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