Il est toujours intéressant de revenir sur une longue série emblématique et de voir comment elle a changé au fil des ans. Final Fantasy passe du combat au tour par tour à son style « Active Time Battle« , expérimentant maintenant le temps réel. La série Tales reprend le même moteur de combat de base avec diverses d’améliorations. Une telle évolution est toujours intéressante dans le petit monde des RPG…
La série Ys n’est pas différente. Il semble, cependant, que le développeur Falcom ait opté pour un moteur et se soit fixé comme objectif de le peaufiner. Introduits dans Ys Seven, les jeux combinent désormais des phases d’actions ou il va falloir jongler entre plusieurs membres du groupe. En conclusion, Adol n’est plus le seul personnage contrôlable depuis des années .
Développé par Falcom et publié par NIS America, Ys IX: Monstrum Nox est sorti le 2 février 2021 sur PlayStation 4 et bien évidemment compatible avec la PlayStation 5.
Ys IX : Monstrum Nox – Un bon RPG pour des centaines d’heures…
Ys IX trouve Adol et son compagnon de voyage de longue date Dogi dans la ville de Balduq, célèbre pour la prison absolument massive qui occupe une grande partie de la ville. Malheureusement, la ville est sous le contrôle des éternelles méchants de franchise, l’Empire Romun…
Se retrouvant dans la célèbre prison, Adol saisit l’occasion de s’échapper… pour se retrouver face à face avec une étrange femme armé d’une arme à feu. La femme lui tire dessus, infectant Adol avec la « malédiction Monstrum », lui donnant des pouvoirs plus que sympathiques… mais aussi l’empêchant surnaturellement de quitter la ville.
La femme, Aprilis, charge Adol de l’aider, elle et son équipe d’autres « Monstrums » dans certaines tâches nébuleuses, de peur qu’il ne puisse jamais quitter Balduq. Ainsi commence une histoire mystérieuse: qui est Aprilis, que sont exactement les Monstrums, et quels secrets Balduq et la prison cachent?
Malgré le mystère général présenté par l’intrigue principale, Ys IX semble ce concentrer sur des mini-intrigues plus axées sur les personnages. Celles-ci divisée en chapitres, chaque partie de l’histoire pendant environ les 2/3 premiers du jeu se concentre sur les autres Monstrums, leurs antécédents, leurs personnalités, leurs motivations et comment ils finissent par être attirés par Adol.
Ce style de narration est un peu… inhabituel… pour la série Ys, mais bien intégré dans l’histoire globale de chaque jeu.
Au fur et à mesure que le jeu progresse, Adol et les Monstrums débloquent divers nouveaux mécanismes qui peuvent être utilisés pendant l’exploration, tels que la « tyrolienne » vers divers points et la course droite sur les murs. Balduq et les différents donjons à l’intérieur sont complètement construits autour de ces mécanismes, ajoutant une toute nouvelle couche de verticalité. Cependant il existe quelques petits problèmes de caméra qui devient parfois folle!
Au quatrième chapitre, suffisamment de capacités sont débloquées pour que l’exploration de Balduq lui donne une merveilleuse sensation de fluidité.
Ys IX : Monstrum Nox – Quelques petits défauts
Malheureusement, en dépit de la qualité de l’exploration, il n’y a vraiment pas grand chose à voir. Balduq est une ville très uniforme et la plupart des quartiers déverrouillés au cours du jeu se ressemblent tous… Comme d’ailleurs la plupart des donjons qui ne sont que des grottes ou des tunnels menant à la prison.
Au moins une fois par chapitre, Adol doit faire équipe avec tous les Monstrums dans une dimension alternative pour combattre des vagues d’ennemis tout en protégeant une structure centrale. C’était la partie la plus ennuyeuse et la plus fastidieuse du jeu précédent, pas de chance le même principe existe dans ce nouvel opus.
Falcom n’est pas exactement connu pour ses graphismes, mais Ys IX en particulier est assez terne dans le panel de couleurs. En ce qui concerne la conception des personnages et la fidélité générale, encore une fois, ce jeu est presque exactement le même que Lacrimosa of Dana… probablement parce qu’ils fonctionnent sur le même moteur. Adol et les Monstrums ont de superbes designs et s’animent bien, d’autant plus que ce jeu est la première fois que Falcom travaille avec la capture de mouvement pour certaines animations.
La bande-son, elle aussi, n’atteint tout simplement pas les sommets des versions précédentes. La composition correspond bien au design et à l’ambiance du jeu, mais quand le design n’est pas si génial… cela se reflète également sur la bande son.
Mais dans l’ensemble, malgré quelques défauts, Ys IX est un bon jeu, un bon RPG mais qui se repose sur ses acquis. Les batailles sont amusantes et frénétiques, et les nouveaux mécanismes d’exploration sont tout simplement incroyables et très agréable à utiliser. Sans parler d’une durée de vie colossale, Ys IX reste une référence du genre!