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Avis Comics – Le Dernier des Dieux (tome 2)

Urban Comics nous propose Le Dernier des dieux, le second album sur trois de cette série The Last God de Phillip Kennedy Johnson et Riccardo Federici. Trente ans après un affrontement ayant opposé une bande de guerrier appelés les Traquedieu au démoniaque Mol Uhltep, ceux-ci doivent reprendre les armes pour sauver le monde.

Résumé : La légende disait la chute du Dieu du vide. La légende chantait la victoire des Traquedieux. La légende proclamait la libération de Cain Anuun. Mais bien rares sont les légendes à dévoiler toute la vérité.

 

Avis Comics – Le Dernier des Dieux (tome 2)

Le dernier Dieu est l’un de ces comics qui regroupe plusieurs genres, à tel point qu’il est difficile de tout saisir en une seule lecture. L’écrivain Phillip Kennedy Johnson rassemble tant de traditions et d’histoires, avec des extraits, des légendes et même des chansons! Qu’il est préférable de bien prendre sont temps pour lire et découvrir cet ouvrage… Cela rappelle Tolkien et prouve exactement combien de temps et d’efforts Johnson a mis dans la création du monde qu’il présente.

En tant qu’épopée fantastique, Le dernier Dieu commence fort, très fort et même peut-être trop fort. Cain Anuun est un monde regorgeant de monstres terribles, de personnes ambitieuses et cruelles et de héros à profusion. Le ton est décidément sombre et désespéré, rappelant Game of Thrones de HBO. L’action est violente, sanglante et viscérale.

Au-delà de Game of Thrones, le comics présente quelques similitudes avec une autre épopée fantastique populaire, quoique populaire ne soit pas le bon mot, mais plus sombre, comme Dark Souls. Le concept de héros faillibles, faisant des sacrifices personnels pour le bien de leur peuple mais contribuant finalement à la chute de ces mêmes personnes… Cela rappel sans problème quiconque est familier avec la série de jeux-vidéo d’action RPG de From Software. De plus, la conception visuelle du comics semblerait parfaitement à l’aise dans un Dark Souls III ou Bloodborne, utilisant des éléments d’horreur et cette sorte de sensation lugubre et macabre.

Le style visuel reste brutal mais magnifique même lorsque la tragédie frappe. Les expressions faciales du comics vendent le danger et la tension que les personnages, et par extension les lecteurs, devraient ressentir. Federici arrive sans aucun problème et sans hésiter à dépeindre les derniers moments terrifiants et angoissants d’un personnage malheureux.

Malgré tous ces éloges, il y a quelques faiblesses dans Le dernier Dieu. Premièrement, Le dernier Dieu est presque trop sombre et sinistre, car il peut être difficile de maintenir l’intérêt pour un titre inlassablement déprimant et sans espoir. Jusqu’à présent, cela s’est avéré captivant, mais Johnson et Federici doivent faire attention à ne pas s’enfoncer trop loin dans un territoire graveleux, énervé. Deuxièmement, la complexité de l’histoire n’est gage de qualité, mais juste un imbroglio d’informations qui peut perdre le lecteur dans les méandres du récit… Et généralement pour repêcher un lecteur, il faut sortir les grands étendards scénaristiques, quitte à renier sa propre histoire.

En conclusion, Le dernier Dieu ne démérite pas par ses qualités visuelles et scénaristiques, mais l’ouvrage reste en marge par rapport à d’autres comics grand public. C’est d’ailleurs pour cette raison que celui-ci est dans la collection DC Black Label chez Urban Comics.

Le tomes 1 & 2 du comics Le dernier Dieu sont d’ores et déjà disponible dans toutes les bonnes librairies au prix de 17€

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