Le moment est venu pour Luphas, ainsi que pour les lecteurs, de faire un bilan. À la lumière de ses récentes expériences et découvertes, elle en vient à la conclusion que ce monde est largement influencé, sinon totalement manipulé, par les volontés d’Arovénus. Il semble que tout le monde avance selon le scénario que cette déesse a prévu.
En plus de sa quête pour retrouver les Constellations et les Braves encore en vie, Luphas se fixe désormais de nouveaux objectifs : comprendre les motivations et les intentions de la Luphas d’origine, perturber le plan d’Arovénus pour la forcer à se dévoiler, et tenter de percer ses desseins.
Avis manga – Yasei no Last Boss (tome 5)
Ainsi équipée de ces pensées, Luphas poursuit son voyage en direction du royaume de Blutgang, une cité mobile en forme de gigantesque vaisseau de guerre construite par Mizar, l’un des Sept Braves, et abritant la communauté des nains forgerons. Cette destination n’a pas été choisie au hasard, car il semble que Blutgang soit sur le point d’être attaquée par Scorpius, la Constellation du Scorpion, qui, depuis la disparition de la Luphas d’origine, a sombré dans la folie au point de vouloir éliminer l’humanité en s’alliant même avec les démons.
Une partie significative de ce cinquième tome suit le schéma narratif habituel, ce qui pourrait éventuellement lasser les lecteurs, voire les décevoir, notamment dans le cas de la rencontre avec Karkinos, une autre Constellation que Luphas semble retrouver presque par hasard, allant jusqu’à déclarer que c’est trop facile. La bataille qui se profile est, dans l’ensemble, plutôt classique, sans surprises majeures, et le rendu visuel de l’action, bien que dense, peut parfois sembler basique voire un peu confus.
Cependant, cette séquence d’action réussit à être efficace grâce à l’inclusion de nombreux éléments qui enrichissent davantage l’histoire. Ces éléments comprennent l’exploitation des capacités spécifiques des différentes Constellations, la découverte de l’Astre Démoniaque Luna, experte en assassinat et en tromperie, le mystère persistant entourant Dina (sa fiabilité, la frontière entre vérité et mensonge chez elle, et son lien éventuel avec Arovénus), les événements impliquant le héros Sei (qui commence à douter de la méchanceté de Luphas et pressent quelque chose de grave), ainsi que l’introduction, dans les dernières pages, d’un nouveau personnage central.
Au final, ce cinquième tome s’avère être une lecture agréable. Malgré un déroulement linéaire et des affrontements qui manquent de surprises, les auteurs parviennent à distiller de nombreux éléments intrigants. Ces éléments laissent entrevoir la possibilité que l’univers de Yasei no Last Boss puisse s’épanouir et se développer davantage à l’avenir. On peut espérer que cette expansion se concrétise rapidement, d’autant plus que nous sommes déjà au cinquième tome !
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