Sorti pour la première fois au Japon en volume broché en mars 2007 sous le nom « Machikado Hana da Yori« , « Les Fleuristes du coin de la rue » s’avère être bien plus qu’un simple recueil d’histoires. En réalité, c’est un kaléidoscope d’histoires variées, dont celle qui prête son titre à l’ouvrage se décline en deux grandes parties, illustrées par la talentueuse mangaka à huit années d’intervalle.
La première partie du livre, baptisée « la version Hiwa, » est en fait la plus récente des deux, tandis que la seconde, « la version Akashi, » est la plus ancienne et marque ainsi les débuts professionnels de Kouno.
Dans ces deux parties, nous plongeons dans les vies de deux jeunes femmes différentes, chacune se retrouvant à travailler pour Urara, une fleuriste de quartier. Rin Shimizu se retrouve licenciée de son travail de bureau suite à un malentendu, tandis que Rin Kiyokawa quitte son emploi à la suite d’une relation adultère avec son supérieur. Bien que leurs histoires se déroulent à quelques années d’écart et qu’elles soient deux femmes distinctes, elles partagent le même fil conducteur : travailler aux côtés d’Urara, dont le nom de famille varie entre Hiwa et Akashi selon la version.
Malgré ces petites différences, Fumiyo Kouno nous dévoile une idée commune à travers chaque chapitre, nous invitant à explorer le quotidien de cette boutique de fleurs. Peu à peu, nous nous attachons à Urara et à ses employées.
Avis manga – Les fleuristes du coin de la rue
Urara est une passionnée des fleurs, allant jusqu’à considérer un vieil arbre élégant comme son confident. Bien qu’elle puisse sembler excentrique, son amour sincère pour son travail est indéniable. Chaque jour, elle travaille avec un sourire doux et une joie presque enfantine, ce qui est rafraîchissant. Cette caractéristique est une signature de l’autrice, Fumiyo Kouno, qui apprécie de créer des personnages principaux empreints de douceur et de simplicité. Son style de dessin, rond et doux, n’a que peu évolué au fil des années, restant intemporel. Il est sublimé par de charmants décors « faits main. »
Au-delà des moments du quotidien chers à Kouno depuis le début de sa carrière, elle explore d’autres facettes de la vie à travers ses récits. Le travail au jour le jour et les interactions avec les clients permettent à Urara d’impacter discrètement, mais positivement, la vie de nombreuses personnes grâce à ses fleurs. Que ce soit pour des occasions spéciales telles qu’un mariage ou Noël, pour de simples gestes d’affection envers un être cher, ou pour réconforter des cœurs en peine, les fleurs jouent un rôle significatif. De plus, les trois héroïnes se dévoilent progressivement au fil de leurs interactions. Kouno met également en lumière diverses espèces de fleurs, évoquant leurs vertus et leur symbolique dans le langage des fleurs.
En ce qui concerne les illustrations, il nous a fallu un petit moment pour nous habituer au style de dessin particulier de Kouno. Il comporte une touche vintage, et la mangaka a une manière unique de représenter ses personnages. Cependant, elle accorde une grande attention aux décors et aux paysages, que nous avons trouvés magnifiques. Le récit ne plonge pas trop profondément dans l’exploration des thèmes et des personnages de chaque histoire, mais Fumiyo Kouno parvient tout de même à créer une galerie de personnages attachants et sincères.
En conclusion, cette lecture a été une agréable découverte. Il s’agit d’une première incursion dans l’univers apaisant, doux et empreint d’innocence de Fumiyo Kouno. Nous sommes convaincus que « Les Fleuristes du coin de la rue » ne révèle qu’une partie de la tendresse qui émane de son univers. Cela nous a donné envie de découvrir ses autres œuvres.
Le manga Les fleuristes du coin de la rue est disponible dès maintenant dans toutes les bonnes librairies au prix de 11.50€
Résumé : C’est pour réclamer un loyer impayé que Rin Shimizu, employée d’une agence immobilière, rend visite pour la première fois à Urara Hiwa, fleuriste indépendante.
Elle découvrira à ses dépens la personnalité un peu loufoque de cette jeune femme passionnée de fleurs. De plus, suite à un malheureux malentendu, Rin se fait virer de l’agence. Afin de nouer les deux bouts, elle décide de travailler chez la fleuriste. Ainsi, elle est amenée à découvrir le quotidien paisible et haut en couleur à la fois de ce petit fleuriste de quartier qui, malgré elle, a l’occasion d’entrer momentanément dans la vie intime de leurs clients à travers leurs achats. Ce travail l’amènera aussi à faire de nouvelles rencontres et à découvrir des aspects méconnus de la personnalité de ses anciennes connaissances.
Rin apprendra aussi petit à petit le langage des fleurs, car parfois, sa patronne se met à parler bizarrement en jonglant habilement avec le langage des fleurs…!
