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Avis comics – Batman – One Bad Day : Le Sphinx

Nous vous présentons la toute nouvelle collection intitulée « One Bad Day » qui se compose de huit volumes captivants se concentrant sur les jours les plus sombres des antagonistes les plus célèbres de notre Chevalier Noir préféré. Chaque volume est centré sur une journée particulièrement difficile qui a changé la vie de chaque personnage pour toujours.

Cette série de comics reprend en partie le scénario imaginé par Alan Moore dans « Killing Joke« , qui mettait en lumière les événements ayant conduit à la naissance du Joker.

Le premier volume de cette série met en scène le célèbre Sphinx, tandis que le deuxième volume, consacré à Double-Face, est prévu pour le mois d’avril. Le Pingouin sera quant à lui à l’honneur en mai, suivi de près par Mr. Freeze en juin, puis Bane en juillet.

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Chaque volume est une histoire complète, passionnante et émouvante, comportant environ 70 pages et disponible pour seulement 15 €. Avec « One Bad Day« , plongez dans l’univers sombre et tortueux des antagonistes de Batman et découvrez ce qui les a poussés à franchir la ligne rouge.

Avis comics – Batman – One Bad Day : Le Sphinx

Nous sommes ravis de vous présenter notre coup de cœur de l’année 2023, la bande dessinée « One Bad Day : Le Sphinx« . Cette collection en huit volumes se concentre sur un antagoniste mythique du Chevalier Noir et particulièrement « le jour où il a basculé ». Le Sphinx inaugure cette série, suivi de Double-Face, le Pingouin, Mr. Freeze et Bane.

Cette œuvre plaira avant tout aux fans du Sphinx, mais elle se démarque également par une touche singulière, presque « indépendante ». Cette originalité se manifeste tant dans les dessins que dans la narration fragmentée et complexe, ainsi que dans le traitement singulier de l’enquête et de l’ennemi au cœur du récit.

Le Sphinx apparaît ici plus effrayant que jamais, bien qu’il ne commette « rien » de concret. Ses crimes potentiels, d’un simple claquement de doigts (meurtres, chantage…), lui confèrent un respect et une crainte rarement vus dans le genre (même dans des titres où il était à l’honneur, comme Batman – Silence).

L’approche choisie ici est celle de l’hyper-réalisme, qui rappelle certaines histoires récentes telles que « Batman – Imposter« . Edward Nygma, le Sphinx, pourrait ainsi exister dans notre monde comme un véritable sociopathe (ce qui rappelle la performance de Paul Dano dans le même rôle dans le très bon film « The Batman », sorti en 2022).

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Tom King, scénariste habitué des bandes dessinées de DC Comics, apporte une touche humaine et tragique au personnage principal dans cette nouvelle série. La narration se déroule sur deux lignes temporelles distinctes. La première met en scène la jeunesse d’Edward Tierney, le véritable nom de famille du Sphinx, dans des tons sépias, où l’on peut voir l’évolution d’un enfant et adolescent craintif face à un père autoritaire. Le jeune Edward est doué à l’école, mais pas forcément le meilleur, et il noue une relation étrange avec l’un de ses professeurs, qui devient rapidement un modèle paternel de substitution. Dans la ligne temporelle du présent, un Batman aguerri et plus mystérieux que jamais tente de comprendre pourquoi le Sphinx s’est fait arrêter volontairement.

La jeunesse d’Edward est assez commune dans le genre, mais elle permet de comprendre progressivement le basculement du personnage vers la folie ou l’intelligence. L’enquête menée par Batman est riche en dialogue, bien qu’elle utilise parfois des sentiers battus, mais également des chemins inédits. Cela conduit à une confrontation épique sur un terrain de basket-ball, où les deux ennemis échangent des dialogues ciselés et tendus plutôt que des balles.

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Tout au long de l’histoire, nous pouvons observer la représentation parfaite, modernisée et même développée de l’ADN du Sphinx avec une certaine lassitude chez le personnage principal. Cependant, nous ne pouvons pas en dire plus sans risquer de dévoiler des informations cruciales qui pourraient gâcher la lecture pour certains lecteurs.

Malheureusement, il y a quelques points faibles dans cette histoire, notamment les règles du jeu, la tricherie et l’ego. Bien que le personnage d’Edward soit au cœur de l’histoire, il y a des moments où l’histoire est un peu trop verbeuse, sans nécessité ni pertinence.

Heureusement, les sublimes dessins de Mitch Gerads et sa colorisation offrent un travail magistral. En utilisant principalement deux couleurs, le vert et l’orange, ainsi que leurs variations, Gerads crée un style unique et atypique. Il parvient à dépeindre des personnages réalistes tout en créant une ambiance noire et sombre.

Le passé d’Edward est représenté par des nappes sépia, contrastant avec le présent sombre et lugubre de Gotham, d’Arkham et d’autres lieux. L’illustrateur relie habilement les deux époques dans une double page magnifique.

Gerads fait du Chevalier Noir un (anti)héros de l’ombre en le montrant rarement en dessous de son costume. De plus, le personnage franchit certaines limites, ce qui rend la conclusion ouverte et laisse la porte ouverte à des discussions virtuelles et réelles, marquant ainsi le titre dans une certaine « postérité ».

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En conclusion, malgré quelques défauts mineurs, cette histoire offre une représentation remarquable et modernisée de l’ADN du Sphinx. Les sublimes dessins et la colorisation magistrale de Mitch Gerads apportent une dimension unique à l’histoire. Le personnage du Chevalier Noir est dépeint comme un (anti)héros de l’ombre, ce qui rend la conclusion ouverte et suscite des discussions virtuelles et réelles. Dans l’ensemble, cette histoire est un must-read pour tout fan de Batman qui cherche à découvrir une version moderne et sombre de leur héros préféré.

Le comics Batman – One Bad Day : Le Sphinx est disponible dès maintenant dans toutes les bonnes librairies au prix de 15€

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