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Avis Comics – Spider-Man : L’ombre du symbiote

Peter Parker a autrefois utilisé un costume symbiotique extraterrestre qui a bien failli détruire sa vie, mais imaginons qu’il ne s’en soit pas débarrassé… Épuisé par d’incessantes attaques de nombreux vilains, Peter n’arrive pas à trouver le repos et ignore les mises en garde de ses amis à propos du costume. Alors, face au Super-Bouffon, Spider-Man a bien du mal à contrôler ses pulsions. Il va changer les règles… mais est-ce bien lui qui est aux commandes ?

Chip Zdarsky a créé l’événement avec la mini-série Spider-Man : L’histoire d’une vie, qui imaginait la vie de Spider-Man dans un univers Marvel qui évoluait en temps réel. Le sensationnel auteur de Daredevil laisse une nouvelle fois libre cours à son imagination en posant une question passionnante : et si Peter Parker était devenu Venom ?

Avis Comics – Spider-Man : L’ombre du symbiote

Spider-Man : L’ombre du symbiote, donne le coup d’envoi au renouveau de Marvel de What If… Se déroulant librement autour de la continuité de Amazing Spider-Man # 258, cette mini-série reprend à un moment plus sombre de la vie de Peter. Propulsé par le symbiote noir, il n’a jamais été plus fort et plus capable, mais son emprise sur la réalité s’effondre. La nuit, il est en proie à des cauchemars de ses échecs passés et torturé par l’idée de ne pas suffire à ceux qu’il aime. Cela le conduit à son tour à devenir de plus en plus imprudent et agressif envers ses coquins normaux. Cela ne semble être qu’une question de temps jusqu’à ce qu’il soit poussé trop loin et que le symbiote commence à prendre le dessus.

Et si Peter Parker devenait Venom ?

L’un des aspects les plus forts de cette série est son ouverture incroyablement forte. En utilisant le contexte des histoires de symbiotes environnantes et d’autres What If… ? Chip Zdarsky est capable de travailler à partir de ces informations simples et d’entrer directement dans le vif de l’histoire avec une configuration minimale. Immédiatement, il établit le ton plus sombre de la série et vous raconte qu’il s’agit d’une histoire d’horreur d’un homme dépassé par ses émotions.

Le premier numéro nous plonge directement dans la tête de Peter à travers sa narration et ses rêves et nous permet de comprendre son combat intérieur avant le grand tournant de la fin du numéro. Zdarsky sait que vous le lisez pour voir ce qui se passe lorsque Spider-Man cède aux désirs du costume et ne perd pas de temps dans les détails.

En donnant au lecteur ce à quoi il s’attendrait au début, cela permet à l’histoire de respirer et de se développer au-delà de l’habituel pour devenir convaincant. Nous voyons Spider-Man devenir juge, jury et bourreau, ce qui est aussi brutal et choquant que vous pouvez l’imaginer. C’est là que l’histoire commence à amener une large distribution de soutien pour s’opposer à notre nouveau grand méchant. Kingpin commence à planifier pour sauver sa ville, les Sinister Six commencent à comploter et les proches de Peter tentent d’atteindre l’homme dans les ténèbres. En impliquant le reste de l’univers Marvel, l’histoire commence à évoluer vers une toute autre bête.

À partir de là, il s’agit de suivre comment l’univers Marvel réagirait à Venom si Spider-Man n’était pas là pour l’affronter. Des alliances se forment et des héros improbables émergent des flammes de l’adversité. C’est cool de voir une réalité alternative aussi étoffée où elle implique plus qu’un simple casting. Bien que l’histoire rassemble rapidement une grande liste, elle ne perd jamais de vue le héros central de Peter.

Le travail de personnage de Zdarsky pour Peter reste le cœur de l’histoire. En permettant à Peter de céder à ses émotions, il est capable d’explorer jusqu’où le héros tomberait et s’il pourrait un jour revenir. Nous nous rapportons à son combat et sommes capables de comprendre comment il a pu arriver au point de céder. Ensuite, à mi-parcours, nous sommes d’autant plus investis que nous voyons Peter se réconcilier avec ses actions. Dans une séquence particulière entre Peter et MJ, Zdarsky va au cœur du personnage. Ce qui rend Peter capable d’être Spider-Man, ce n’est pas d’être parfait, mais d’embrasser son humanité et de surmonter ses ténèbres intérieures.

Spider-Man : L’ombre du symbiote livre une histoire qui vous laissera peut-être sur votre faim. Néanmoins Zdarsky maitrise parfaitement l’univers Marvel et arrive à créer une histoire, qui mériterait largement une suite. Bien que la bataille finale se termine un peu trop commodément avec un deus ex machina, elle laisse l’univers dans un endroit où cette continuité pourrait être revisitée. Les dessins ici sont également solides, même s’ils sont parfois un peu incohérents. C’est une lecture rapide et agréable, que les fans de What If..? et Spider-Man aimeront avec beaucoup de plaisir.

Le comics Spider-Man : L’ombre du symbiote est d’ores et déjà disponible dans toutes les bonnes librairies au prix de 19€.

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